Affaire MABUCI et le ministère de la santé : ACONTA interpelle le ministre de la santé

Région du Centre

Les conférenciers

Les premiers responsables de l’organisation Afrique contre le tabac (ACONTA), ont tenu un point de presse le vendredi 17 mars 2017. Objectif attirer l’attention du gouvernement sur l’affaire qui oppose la MABUCI au ministère de la santé.

Le 07 avril 2016, la MABUCI devrait mettre les images de sensibilisation sur les paquets de cigarettes conformément à l’arrêté conjoint n° 2015-366/MS/MICA. N’ayant pas respecté cette disposition, le ministère de la santé a opté la voie judiciaire afin de contraindre l’industrie à appliquer l’arrêté sur les images. Pendant que l’affaire est pendante en justice, les membres d’Afrique contre le tabac s’étonnent de voir la MABUCI opté pour un règlement à l’amiable. Cet état de fait inquiète les dirigeants d’Afrique contre le tabac qui se demandent si ce règlement à l’amiable consistera en une remise en cause de l’arrêté conjointe.  Face à ce postulat, ACONTA souhaite que le droit soit dit à défaut que l’industrie obtempère sans délai de mettre les avertissements sanitaires graphiques sur les paquets de cigarette.

Dans la suite de cette affaire, les responsables d’ACONTA invitent le ministre de la santé actuel, à écouter les acteurs de la lutte antitabac avant de se lancer dans un quelconque règlement à l’amiable et non se ranger du côté de l’industrie du tabac et jeter en pâture la jeunesse. Le ministre de la santé étant le premier responsable de la santé publique, Afrique contre le tabac l’invite à ne pas se laisser influencer par les intérêts commerciaux de l’industrie du tabac au détriment de la santé publique. Invite est également faite au ministre de la justice pour que cessent les manœuvres dilatoires dont fait l’objet la justice burkinabè de la part des industriels du tabac et de leurs alliés du commerce. Ainsi, Salif Nikièma coordonnateur d’ACONTA demande au ministre de la justice de faire sienne cette affaire pour protéger les couches les plus vulnérables que sont les jeunes, les femmes et les ménages les plus pauvres qui dépensent leur argent dans la fumée des cigarettes.

Nikièma Salif, coordonnateur d’ACONTA

Pour la réussite de cette lutte contre le tabac, ACONTA appelle toutes les organisations sœurs de la société civile, particulièrement la Ligue nationale des consommateurs et l’Union des associations de lutte contre le tabac à s’impliquer d’avantage pour que les textes protégeant les consommateurs s’appliquent. Cela permettra de faire reculer la prévalence des maladies liées au tabac notamment les cancers, les maladies cardiaques et respiratoires. Selon l’ATLAS du tabac 2015, le tabagisme fait 4000 morts par an au Burkina Faso.

Adama Zango, chargé à la communication d’ACONTA a rassuré aux hommes de médias que leur lutte vise à faire appliquer les textes. Entre autres textes, le Burkina Faso a  ratifié la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac le 31 juillet 2006. Aussi, le  25 novembre 2010 les députés ont adopté une loi antitabac. L’article 13 de cette loi dispose que : « Chaque paquet, cartouche ou carton de produits du tabac et toutes autres formes de conditionnements, d’étiquetage extérieur et intérieur de ces produits doivent comporter des mises en garde sanitaires sous forme de messages. »

 Warmaathé pour SC Info

 

 

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