Ce vendredi 10 Mars 2017, les enseignants du préscolaire, primaire et post primaire des Hauts-Bassins ont répondu favorablement à l’appel de la coalition des syndicats de l’Éducation Nationale. Ils ont observé un arrêt des cours, les classes sont restées fermées et tous au rendez-vous du sit-in. Dès 08h30, c’était le rassemblement à la Bourse de Travail suivi des informations sur l’itinéraire de la marche. Ils vont se rallier à partir de 09h, direction du Gouvernorat. Au premier rang, un morceau de pagne tout noir, signe de deuil est tenu par les manifestants. Une marche pas comme d’habitude : c’est le silence total de la foule jusqu’à destination. Ils sont accueillis par les autorités administratives sous la commande du gouverneur des Hauts-Bassins Antoine ATIOU. A l’adresse des autorités, le responsable de la coordination des Syndicats de l’Éducation Nationale de la région des Hauts-Bassins Ibrahim Traoré dévoile l’objet de la marche : « Depuis un certain temps, nous constatons plusieurs cas de décès parmi lesquels un des nôtres dû aux terroristes qui ont envahis une partie du pays et rien n’est fait pour assurer la sécurité des populations, aussi les engagements qui sont pris ne sont pas respectés. Alors, nous interpellons le gouvernement à assurer plus davantage notre sécurité pour que nous puissions enseigner dans la quiétude ». Le gouverneur pour sa part a apprécié la démarche qu’il juge pacifique, engagée par le corps enseignant. Antoine ATIOU se dit conscient de la situation que prévaut au pays des Hommes intègres. Il a rappelé également que le gouvernement n’est pas resté indifférent face ces attaques terroristes qui persistent et a rassuré les manifestants que d’autres dispositions seront prises dans les jours à venir. Cependant, il a invité tous les enseignants à être un agent de sécurité, de renseignements pour aider les autorités à résoudre ce phénomène qui est là et qui doit s’arrêter définitivement. En recevant la lettre des doléances, le gouverneur a promis de la transmettre aux plus hautes autorités du pays. Le sit-in de Bobo s’est déroulé sans aucun incident majeur constaté.
Correspondant, Bobo : St PAUL
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