Région du centre
Médecine traditionnelle : comment travailler en cohésion avec les formations sanitaires publiques conventionnelles ?
La 12ème édition de la rencontre nationale de concertation sur la médecine et pharmacopée traditionnelle s’est ouvert ce 23 juin 2016 à Ouagadougou sous le thème « Médecine, pharmacopée traditionnelle : quelle contribution du sous-secteur à la stratégie d’accélération de la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile décidée par le gouvernement ? ».
Cette rencontre qui s’étend du 23 au 24 juin 2016 est un cadre de concertation qui permettra aux différents acteurs de faire le point des activités et envisager les perspectives pour l’année à venir. En effet, elle s’inscrit dans le cadre de la gratuité des soins pour la mère et l’enfant. Et sera l’occasion pour les acteurs de la santé d’évaluer la contribution des tradi-praticiens à la réussite de cette mission. « Ils peuvent y apporter du leur en incitant les patients à se référer dans les formations sanitaires quand le mal ne relève pas de leur compétence. Cela, dans l’intérêt du patient car une fois arrivé, on peut facilement les prendre en charge à moindre coût », a déclaré le Ministre de la santé, Smaïla Ouédraogo. Il a, en outre, exhorté les tradi-praticiens à surtout œuvrer à developper la communication avec les patients afin d’accompagner le gouvernement dans sa sensibilisation sur les mesures de gratuités des soins.
Les tradi-praticiens, à travers la voix du président du réseau du Centre, Mamadou Sawadogo, se disent heureux et honorés de cette rencontre. « C’est un grand plaisir pour nous que l’ensemble de la convention médicinale et la pharmacopée traditionnelle se réunissent sur une même table pour parler le même langage », a-t-il indiqué. A l’entendre les tradi-praticiens sont les porte-paroles de la médecine traditionnelle à l’endroit du public et s’y investiront d’avantage afin de réduire le taux de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, la médecine traditionnelle a connu des évolutions malgré le fait que ce versant ne soit pas perçu par la médecine conventionnelle. Le premier responsable du réseau du Centre des tradi-praticiens, a expliqué qu’ils ont aussi, à leur disposition des produits très bien faits et bien protégés qui soignent efficacement comme ceux de la médecine moderne.
Le coordonnateur de l’Union nationale des dozo tradi-praticien et coordonnateur sous régionale de l’Union panafricain des dozo sans frontières, Maître Yacouba Drabo dit « Le bon » salue cette initiative de collaboration de la médecine conventionnelle et de la médecine traditionnelle.
Il a soutenu que les tradi-praticiens doivent renforcer leur compétence afin renforcer cette confiance que les promoteurs de la médecine ont placé en eux. « Il ne faut pas vouloir guérir toutes les maladies. Cela engendre des difficultés par la suite. Dès qu’on a un malade, qu’on est incapable de suivre, le mieux est de l’orienter le plutôt possible vers les spécialistes », a conseillé Yacouba Drabo. Il a, par ailleurs, saisi cette occasion pour remercier le gouvernement dans sa mise en œuvre de l’exemption de paiements des soins.
Bernadette DEMBELE
bernadette.dembele58@gmail.com
