18e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo :
Le CODMPP/BLK et de la CCVC sonnent la mobilisation à Koudougou
Plus d’une décennie après, le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques de la section du Boulkiemdé et la coordination provinciale de la coalition nationale de lutte contre la vie chère ont encore sonné la mobilisation à Koudougou en cette date anniversaire pour réclamer justice sur cette affaire et celles relatives à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué de septembre 2015. Cette manifestation a été ponctuée entre autre par une marche et une conférence publique au théâtre populaire.
13 décembre 1998 – 13 décembre 2016. Voilà déjà 18 ans que le journaliste Norbert Zongo et ses compagnons ont été lâchement assassinés. Pour cette année, la commémoration de la dite journée a été ponctuée par une marche et une conférence publique au théâtre populaire. C’est sous le thème : « après l’insurrection et la résistance du coup d’Etat du 17 septembre, quel avenir pour le peuple. » que cette conférence a été animée par Alain Sanou et Mahamadi Sawadogo tous enseignants à l’Université de Ouagadougou. Elle s’est faite en deux volets. D’abord, elle s’est portée sur l’historique de « la naissance et le développement du mouvement du manifeste des intellectuels pour la liberté » et le deuxième volet a concerné véritablement l’ « après l’insurrection et la résistance du coup d’Etat du 17 septembre, quel avenir pour le peuple. »
18 ans après le drame de Sapouy qui a coûté la vie au journaliste Norbert Zongo, à Ernest Yembi Zongo, à Blaise Ilboudo et à Abdoulaye Nikiema, le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques de la section du Boulkièmde et la coordination provinciale de la coalition nationale de lutte contre la vie chère n’ont pas jeté l’éponge dans lutte pour que «vérité et justice » soient faites sur «ce quadruple assassinat d’une rare barbarie». Ils l’ont encore démontré ce 13 décembre date anniversaire de cet assassinat. Plus de quatre heures durant, la cérémonie commémorative a regroupé des élèves, des étudiants, des travailleurs et les différentes structures signataires du CODMPP/BLK et de la CCVC.
Pour les organisateurs, la cérémonie commémorative du 18e anniversaire se tient dans un contexte aussi particulier dans le pays. Du point de vue du collectif, il est marqué par des évènements politique et militaire aussi importants que le pays a connus. A l’entendre, l’action populaire face à ces évènements politiques essentiels est symptomatique. Elle traduit et la volonté du peuple à vivre dans une société démocratique, libre et aussi un message aux autorités à œuvrer pour lever toutes ambiguïtés sur les justiciables en vue d’établir une justice équitable, indispensable pour une paix sociale durable.
Pour le CODMPP et la CCVC, l’organisation de cette manifestation commémorative entre en droite ligne avec l’attitude des autorités qui sont restées sans manifeste pour la résolution de cette épineuse question. Ils ont, à l’occasion, dénoncé la lenteur judiciaire sur le dossier : « la chute du pouvoir Compaoré avait fait naître l’espoir d’un traitement diligent des dossiers de crimes de sang et des crimes économiques jusque-là impunis ». Du reste, le constat que l’on puisse faire à présent est tout à fait le contraire. Aujourd’hui, « le constat est amer » poursuivent-ils. Et d’ajouter que « la plupart des dossiers emblématiques de crimes économiques et de sang d’alors et ceux des tueries de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch (…) de septembre 2015 demeurent impunis ».
Le collectif en exhortant aux participant à « rester vigilant (…) et à poursuivre le combat jusqu’à ce que la justice soit rendue » a par ailleurs exprimé son satisfecit quant à la détermination des militants, 18 ans après pour l’atteinte de cet objectif. A noter que la commémoration a été ponctuée par une marche qui a conduit les différentes parties prenantes à arpenter des artères de la ville avant de revenir au commissariat de la ville de Koudougou où un message a été remis au premier responsable. Pour le commissaire, des efforts seront déployés à son niveau pour transmettre le message aux autorités compétentes : « Je puis vous rassurer que le message, je le transmettrai à qui de droit. » a-t-il dit avant de souhaiter une bonne commémoration de cet anniversaire.
Prince Omar pour SCI