1ère EDITION DE LA JOURNEE NATIONALE DES JUMEAUX

1ère EDITION DE LA JOURNEE NATIONALE DES JUMEAUX

Placé sous le thème « La valorisation culturelle jumelaire et la plaidoirie en faveur des jumeaux en situation difficile », le Cercle d’Expression Sociale des Jumeaux du Burkina (CESJ/B) tient la première édition de la journée nationale des jumeaux. Du Jeudi 12 Mai 2016 au Samedi 14 Mai 2016 tous les jumeaux du Burkina se réuniront autours dudit thème pour valoriser les jumeaux, les parents de jumeaux et surtout la culture Burkinabé à travers différentes activités.

Marche pacifique de jumeaux
Marche pacifique de jumeaux

Venus de tous les quatre coins de la ville, Ils ont arpenté les grandes artères de Ouagadougou pour dire non à plusieurs fléaux sociaux dont ils sont victimes. Pour cette journée du du 12 Mai Ils se sont rendu d’abord chez le Mogho-Naaba, gardien de la tradition Moaga, puis au Ministère de l’action sociale, ensuite au Ministère de l’Education Nationale et enfin ils ont terminé leur marche au Musée National sis à Dassasgho.

                Pour le Mogho Naaba la tradition moaga ne permet qu’aux jumeaux garçons de mendier trois fois seulement toute leur vie et aux filles de mendier quatre fois. Si toutefois les jumeaux ou la mère des jumeaux sont malade, la maman peut sortir avec les jumeaux pour demander de l’aide sans obliger les gens à leur tendre la main. La mendicité n’est pas interdite chez les jumeaux, cependant elle se fait dans un cadre bien précis qui doit être respecté.

                Accompagné des membres de l’Association, le président du CESJ/B Monsieur SORE Abdoul-Alidou (1er Jumeaux) s’est adressé au Directeur du cabinet du ministre représentant à cet effet Mme le ministre absente pour raison de calendrier. La plupart des jumeaux vivent des situations difficiles, beaucoup ne vont pas à l’école parce que rejetés par leurs parents. Les mères de jumeaux sont parfois rejetées par le père des enfants. Dans le pire des cas beaucoup de femmes sont veuves et n’ont plus de moyens pour entretenir les enfants. Il s’en suit donc plusieurs maux sociaux. La marginalisation des jumeaux a conduit à une situation où beaucoup de jumeaux n’ont pas d’actes de naissance. Certains qui en ont, n’ont souvent pas de patronymes sur l’acte de naissance et d’autres n’ont qu’un seul actes de naissance pour les deux enfants. «  Nous souhaitons donc être scolarisé. Nous souhaitons également un cadre d’éveil et d’écoute pour les jumeaux, une formation professionnel à des métiers, des panels sur la vie des jumeaux. Et enfin nous souhaitons un soutien pour nos activités » disait le Président.

Vue d'ensemble
Vue d’ensemble

   A la suite du président du CESJ/B le Directeur de cabinet du ministre a remercié l’Association pour leur initiative. « Le phénomène des jumeaux dans nos rues est un problème connu à Ouagadougou. C’est la première fois qu’une organisation associative prend ce phénomène à bras le corps. Le phénomène avant tout est un problème de droit. Si la génération qui doit gérer le pays dans l’avenir se trouve dans la rue cela mérite une réflexion et le problème doit être résolu. Cependant la mendicité est un problème culturel qui a connu des dérives et des solutions doivent être apportées. Lorsque les dirigeants de l’association nous ont approché, Mme le Ministre n’a pas hésité à parrainé l’activité. Soyez en rassuré, nous transmettrons vos doléances à Mme le Ministre ».

                Les activités de cette première éditions se poursuivrons les prochains jours et se termineront  par une conférence publique le Samedi 14 Mai au Musée National.

Relwendé Hervé Rouamba

 

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