26^ème anniversaire de l’assassinat de DABO Boukary : les étudiants plus que jamais déterminés pour que la lumière jaillisse

« Dix-neuf mai 1990 – 19 mais 2016 : cela fait 26 ans jour pour que notre camarade Dabo Boukary, alors étudiants en 7^ème année de médecine a été arrêté, conduit au tristement célèbre Conseil de l’Entente, bastion de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), et torturé jusqu’à ce que mort s’en suive. Cela fait également 26 ans que les assassins et les commanditaires de cet horrible assassinat courent en toute impunité sous la bienveillante protection des différents pouvoirs depuis le capitaine Blaise Compaoré à Roch Marc Christian Kaboré  en passant par la transition. Vingt-six ans que le dossier DABO est en souffrance dans les mains de la justice. »

Ce passage est un extrait du discours du Secrétaire Général de l’Union Générale des Etudiants du Burkina (UGEB), Vincent Bado et du président de l’Association Nationale des Etudiants du Burkina (ANEB/Ouaga) Yves RAMDE, à l’occasion de la commémoration du 26^ème anniversaire de la disparition de Dabo Boukary.

Il est le plus connu des étudiants et cela, à cause des circonstances de sa disparition. Selon les responsables des organisations estudiantines, ce célèbre étudiant qui avait des rêves comme tous les autres de sa génération a été assassiné pour avoir «  eu tort,  d’oser lutter pour l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants ». Plus d’un quart de siècle après, les étudiants burkinabè exigent toujours la vérité et la lumière pour celui qui est devenu pour eux, un modèle de lutte.

C’est d’ailleurs ce que soulignent les deux responsables de l’UGEB et de l’ANEB dans leurs discours : «  Plus que jamais, DABO doit être pour nous un exemple de courage de détermination et de persévérance dans notre lutte pour de meilleures conditions de vie et d’étude mais également pour la démocratie et le progrès social  véritable. En acceptant le sacrifice suprême, DABO nous exhorte à ne jamais baisser les bras et nous engager résolument dans la lutte jusqu’à la victoire finale. »

Pour ces responsables, les problèmes pour lesquels leur camarade a été assassiné demeurent toujours dans les campus publics du Burkina. C’est pourquoi ils ont invités tous les étudiants à s’engager davantage dans les luttes et de rester prêts pour les futurs batails. A les entendre, l’engagement des étudiants est la seule façon de rendre hommage à leur camarade DABO et à tous ceux qui se sont sacrifiés pour que l’Union des Etudiants « survivent aux intrigues et à la furie des différents régimes néocoloniaux ».

Valentin YOUMANLI