64e journée mondiale des lépreux:200 nouveaux cas détectés en 2015 au Burkina

Région du Centre

 

 Le traitement de la lèpre est gratuite a confié Adama Jacques Ouandaogo

L’Association burkinabè Raoul Follereau (ABRF) a initié le mercredi 15 mars 2017 une conférence de presse à Ouagadougou  pour éclairer l’opinion publique sur la lutte que mène ladite association contre cette maladie.

En prélude de la célébration en différé le dimanche 19 mars 20 17 à Pissila  du 64e anniversaire de la journée mondiale des lépreux, l’Association burkinabè Raoul Follereau a convié les hommes de médias le mercredi 15 mars 2017 à Ouagadougou pour leur faire part des activités qui seront menées au cours de cette festivité. Cette rencontre avec la presse a également pour but   d’alerter la population burkinabè sur la présence de nouveau cas de la lèpre au Burkina Faso.

 Comme activité dans le cadre de la journée commémorative, Adama Jacques Ouandaogo a indiqué : « des émissions de sensibilisation seront diffusées sur les radios locales, des discours des autorités, des anciens lépreux.  Un repas communautaire entre  les membres de l’ABRF, les  autorités, les lépreux ce jour a-t-il ajouté. Une façon d’amener  ces derniers à  ne pas se sentir  exclus du reste de la société a signifié Adama Jacques Ouandaogo.

La lèpre est définie par les animateurs de cette conférence comme une maladie infectieuse, contagi

En plus de l’appui des partenaires à leur fondation, le président de l’ABRF, Adama Jacques Ouandaogo a demandé le soutien des autorités burkinabè dans le cadre de cette lutte.

euse, mais très peu contagieuse. Cette association a défini la lèpre comme une maladie de gens pauvres. Elle se manifeste par l’apparition d’une ou plusieurs tâches avec une nette perte de sensibilité  sur la peau (  les premiers signes) ont-ils notifié. Ils ont précisé que ces signes apparaissent 5 ou 20 ans plus tard après le contact avec l’agent pathogène. Ils ont affirmé que les mutilations et infirmités apparaissent à la longue si la maladie n’est pas détectée à temps. La lèpre  est causée par le bacille de Hansen, découvert en 1873 par le norvégien Armauer Hansen. C’est une maladie qui se transmet d’un malade à un saint homme selon le président de l’ABRF. La dissémination des bacilles se fait par le mucus nasal, la bouche (crachats, gouttelettes  de pflügge, toux, salive…) les plaies cutanées a poursuivi Adama Jacques Ouandaogo.

187 nouveaux cas de lèpre ont été détectés au Burkina Faso dont 173 multi bacillaires, dont 58 malades avec des cas d’infirmités de  degré 2 dont 7 enfants  selon les indicateurs de 2015 du  ministère de la santé. Les statiques du ministère de la santé indiquent que les régions du Nord, du centre-nord, du sud-ouest, du sahel, du centre ouest sont les plus touchées par cette maladie. A en croire Adama Jacques Ouandaogo la détection de ces nouveaux cas s’expliquent par la faible implication du personnel de santé, de la méconnaissance de la lèpre  et de l’absence de renforcement des compétences, de la grande mobilité des agents de santé. En outre l’absence  d’activité spécifique pour la détection de nouveau cas est aussi l’une des raison, a-t-il assuré . A la question de savoir si l’on pouvait prévenir la lèpre Adama Jacques Ouandaogo a répondu qu’il serait difficile d’affirmer cela car il n’y pas de vaccin contre cette maladie. Le seul moyen serait selon lui d’augmenté le niveau de vie des populations. Il a par contre indiqué que l’on pouvait guérir de la lèpre sans aucune séquelle (devenir un être normal) si l’on se fait soigner à temps. Les organisateurs de la conférence du jour ont invité les autorités à appuyer les populations vulnérables étant donné que la lèpre est une maladie de pauvre. Le maintien des festivités de cette journée est aussi l’un des vœux de l’ABRF car elle permet d’informer la population sur la persistance de cette maladie.

Dores

 

 

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