Un braquage à la caisse populaire de Batié fait 1 mort et 3 blessés
Il était environs 8 h 30 minutes ce lundi 5 novembre 2016, quand des bandits armés, arrivés sur des motos couramment appelées Aloba ont fait irruption à la caisse populaire de Batié.
Un témoin explique : « ils sont arrivés en tirant des coups violents. Nous avions tenté de les identifier mais ils portaient des casques. Les tirs nous ont contraints à nous cacher derrière les maisons »
Une jeune fille qui était encore sous le choc d’une voix tremblante, les larmes aux yeux témoigne : « j’étais assise avec Safia, elle s’est levée, ils ont tiré elle est tombée. Je suis tombée sur elle. Il y avait du sang partout, moi-même je croyais que j’étais touchée »
Les bandits au nombre de 6 ont ouvert le feu à plusieurs reprises tuant une jeune femme du nom de SAKO Safia, blessant un vigile, un bébé et sa maman. Le bébé sera évacué plus tard au centre hospitalier régional de Gaoua. Aux dernières nouvelles, la vie de l’enfant serait hors de danger. A l’intérieur de la caisse, les impacts de balles sont visibles sur les murs. Le directeur de la caisse a affirmé que rien n’a été emporté comme argent de leur institution. Cependant, ordinateurs et autres objets ont été endommagés. Un soudeur venu pour un transfert d’argent s’est vu arraché la somme de 2.525.000 francs. Après leur forfait, ils ont pris la direction du Ghana en tirant plusieurs coups de feu apeurant élèves, fonctionnaires, commerçants et autres, dont certains avaient pris la direction de la brousse.
Ce n’est qu’après le retour au calme que la population est revenue. Les écoles de la ville, le lycée provincial et certains services sont restés fermés toute la journée du lundi. Sur les lieux, l’intervention tardive des forces de sécurité a quelque peu irrité les jeunes qui ont été aussitôt calmés par le premier adjoint au maire. Une source qui a voulu garder l’anonymat évoque la difficile intervention des forces de sécurité du fait de la position de la caisse qui est située au centre commercial et encore à proximité des concessions. La police, la gendarmerie et un détachement de soldats du 22eme RIC de Gaoua ont effectué plusieurs patrouilles pour retrouver les bandits qui s’étaient déjà évaporés dans la nature.
Depuis le début de l’année, la province du Noumbiel a connu 4 attaques à mains armées avec malheureusement 3 morts, des blessés, de l’argent et du matériel emportés.
Signalons que les nombreuses patrouilles avaient fini par dissuader les coupeurs de route qui avaient fait du Noumbiel leur zone de prédilection.
Karim Koala pour SC Info