Palais royal d’Issouka :
Une bibliothèque pour la jeunesse estudiantine
Sur le site touristique de Maasmé à Issouka, quartier de Koudougou, a eu lieu l’inauguration d’une bibliothèque pour la jeunesse ce samedi 10 décembre 2016. Des livres servant de fonds documentaires à la bibliothèque ont été remis au Chef d’Issouka par Dominique Barthe Coll, présidente de l’Association Prix du Jeune Ecrivain. Cette cérémonie d’inauguration, riche en couleurs, a connu la participation de la population de Koudougou, des élèves et étudiants, des écrivains et des chefs coutumiers.
« Je suis un produit du livre, et il faut que je retourne à mes sources. » C’est en ces termes que Sa Majesté Naaba Saaga Ier, chef du quartier Issouka de Koudougou, a montré son amour pour la lecture, son amour de partager le savoir caché dans les livres à cette jeunesse qui ne doit cesser de se cultiver. Le site touristique de Maasmé abritant le palais royal d’Issouka, la place Naaba Bulgo et le musée Rayimi, attirent chaque jour, et surtout les week-ends, des élèves et étudiants qui y font des sorties d’études et de détente.
C’est au profit de ce public jeune qu’une bibliothèque a vu le jour ce samedi 10 décembre 2016 à partir de 11h au sein de ce site touristique de Maasmé. Avec le soutien de tout le monde, le chef d’Issouka a l’ambition de faire de cette bibliothèque la plus grande et la meilleure de Koudougou, voire du Burkina. Madame Dominique Barthe Coll, présidente de l’Association Prix du Jeune Ecrivain (PJE), a été l’invitée d’honneur de cette cérémonie d’inauguration. Le chef d’Issouka a justifié ce choix en ces termes : « J’ai voulu que ce soit Madame Coll qui inaugure cette bibliothèque. Elle m’a formé au métier du livre dans les années 1980 et m’a permis d’aller étudier en Europe, puis d’entrer aux Nations-Unies. Au-delà de l’amitié profonde qui nous lie depuis des années, elle est restée très attachée au Burkina Faso. »
La bibliothèque porte le nom de « Bibliothèque Clémence Coll » en hommage à la fille de Madame Coll, qui a vécu au Burkina, mais décédée à la fleur de l’âge en ayant toujours au cœur la terre du Burkina, pays qu’elle chérissait tant. Très émue par la considération portée à son égard en l’invitant à l’inauguration, la présidente du PJE se dit prête à accompagner le chef d’Issouka en fournissant chaque année à la bibliothèque des livres et œuvres africaines et d’autres continents de tout genre. « J’ai décidé que tous les livres qui seront sélectionnés pour le prix des cinq continents par l’office international de la francophonie seront envoyés à Issouka », dit-elle. Plus de deux-cents œuvres africaines et d’ailleurs, offerts par la présidente du PJE, ont servi de fonds documentaires à cette nouvelle bibliothèque. « Les larmes de la reine », roman du Sénégalais Mamadou Samb a été le premier livre à être déposé symboliquement dans une armoire de la future bibliothèque par Madame Coll, avec des larmes d’émotion et de joie. Baptisée « Reine d’Issouka » par Sa Majesté Naaba Saaga Ier, elle a par ailleurs offert à la bibliothèque une enveloppe de 150 000 F.
L’écrivain et promoteur du salon littéraire burkinabè et africain aux NAK, Tiraogo Maxime Illy, homme pétri d’expérience dans le métier du livre, a été choisi par le chef d’Issouka pour l’accompagner dans l’organisation de la vie de la bibliothèque. Le plan de la future grande bibliothèque est déjà conçu et sa réalisation ne saurait tarder, foi du chef d’Issouka. Pour le moment, une petite salle servira de bibliothèque. Les participants ont salué cette initiative louable du chef d’Issouka et attendent avec joie et impatience cette grande bibliothèque.
Le couple français Michel Quiras et sa femme Murielle, engagés depuis des années à doter de livres des bibliothèques à Koudougou, Zoula et d’autres localités, entend apporter sa touche au rayonnement de la bibliothèque. Des écrivains burkinabè comme Nafissatou Sondo, Prix international du Jeune Ecrivain 2016 et Kontondia J. H. Thiombiano, Grand Prix National des Arts et Lettres/Contesen 2014, ont partagé au public leur expérience dans la plume. Ils ont invité les jeunes à se lancer dans l’écriture afin d’immortaliser la culture burkinabè si riche et variée.
Prince Omar pour SCI