Région des Hauts Bassins
Le Centre culturel ANIKE de Bobo-Dioulasso a accueilli le jeudi 23 février l’édition 2017 du festival Kino. Venus de toute la sous-région et d’Europe, les festivaliers vont durant une semaine travailler à magnifier le cinéma sous toutes ses formes.
Partager-partager. C’est l’esprit qui anime ce festival. Créé en 1999 au Canada, le concept Kino devait permettre de créer au moins chaque mois une œuvre cinématographique en court métrage. L’idée ayant réussi en Europe par la suite, les acteurs du cinéma burkinabé ont voulu en faire de même. C’est ainsi que le festival Kino a vu le jour au Burkina Faso, permettant ainsi aux amateurs de cinéma de s’y intéresser encore plus. Il s’agit d’un partage d’expérience et de connaissances, aussi théorique que technique pour accompagner qui veut dans la production d’un court métrage. Toutes les productions de Kino se font en 48 ou 72 heures et ce, gratuitement. Les professionnels présents appuient les amateurs dans leur réflexion de réalisation d’un court métrage et leur apportent leurs connaissances pour concrétiser l’idée. C’est le cas de
Siaka Zerbo dit Fasky, qui a découvert Kino en 2012 et qui aujourd’hui est spécialisé dans la réalisation des films documentaires. Il déplore cependant le manque de promotion des artistes au Burkina Faso, notamment ceux du domaine cinématographique. Badou Bello, artiste slameur conteur, dit apprécier le travail qui est fait pour soutenir les amateurs du domaine. « C’est une occasion qu’on nous donne de réaliser nos rêves », ajoute-il. Le festival Kino offre la possibilité à toute personne qui s’intéresse au cinéma, en tant que réalisateur ou acteur, de faire valoir son savoir faire. Pour Joseph Tapsoba, président de Kino Ouagadougou, « C’est un principe dans lequel on se retrouve, on crée des films, une sorte d’école de la rue ou les amateurs et les professionnels se retrouvent et travaillent ensemble ». Les films sont réalisés en 48 heures ou 72 heures et abordent de nombreux thèmes, tout en respectant ce qu’il y a comme interdit dans le pays.
Nicole A.B. OUEDRAOGO