Région des Hauts-Bassins
Les acteurs du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL) se sont réunis à Bobo-Dioulasso, le mercredi 1er mars 2017, pour diagnostiquer les besoins des populations. Coordonné au niveau des Hauts-Bassins par le Conseil régional avec à sa tête Célestin Koussoubé, le PCTL va permettre le développement de ces trois régions frontalières, culturellement et économiquement liées.
Né du constat que les zones de Korhogo en Côte d’Ivoire, de Bobo-Dioulasso (la région des Hauts-Bassins en générale) au Burina Faso et de Sikasso en République du Mali, sont dépendantes les unes des autres dans bien de domaines, l’idée est venue de créer un espace pour favoriser l’émergence mutuelle desdites zones. Au cours de plusieurs rencontres dont la première tenue à Sikasso une semaine auparavant, et celle de Korhogo se tenant simultanément avec Bobo-Dioulasso, les élus locaux de chaque zone se penchent sur les questions essentielles de développement de leurs localités respectives. Cette initiative entre dans le cadre de la politique d’aménagement communautaire de l’UEMOA. Pour son représentant, Mame Abdoulaye Sarr, il s’agit de « rencontrer l’ensemble des acteurs de la région, les directeurs techniques nationaux et collectivités territoriales afin qu’ils puissent procéder au diagnostique avec nous, et identifier les projets prioritaires dans le cadre de la zone SKBo, afin de définir ensemble des projets qui vont refléter les priorités des populations et favoriser l’intégration, le développement de l’agriculture et les infrastructures de base ».
Le PCTL est accompagné par la Coopération suisse et l’UEMOA. Cette première phase de bilan et diagnostique ; coordonnée par le consultant Jacques Barbier, amène l’équipe du PCTL dans chacune des localités de l’espace Sikasso-Korhogo-Bobo-Dioulasso (SKBo). « Les diagnostiques faits avec les populations locales, nous ont montré que dans les zones transfrontalières, à cause de la frontière, du relief, de l’hydrographie, des bas-fonds, il y a des communautés qui sont isolées les unes des autres et ont de la peine à être desservies par les services publiques, mais surtout à vendre les produits de leur travail », explique Jacques Barbier. Le travail consistera en projets d’amélioration de pistes, d’aménagements hydro-agricoles communs, d’équipements publics communautaires comme des centres de santé ou des marchés transfrontaliers. Le tout sera rattaché aux structures supérieures des schémas régionaux d’aménagement des trois pays. Au terme des échanges, des projets ont été
proposés pour activer le développement des localités frontalières du Burkina Faso, comme l’ont fait les responsables des autres localités transfrontalières. Ainsi, des solutions ont été proposées aux difficultés vécues par les populations. Au titre de ces dernières, des aménagements de bas-fonds, des unités de transformation de produits maraîchers, des aménagements de pistes rurales, des infrastructures sanitaires, des comptoirs de vente de produits maraîchers, des pistes à bétail, l’agrandissement du marché de bétails de Bobo-Dioulasso… Toutes ces propositions de projets seront étudiées en tenant compte des caractéristiques de l’espace SKBo et ce, d’ici la fin de l’année 2017, pour qu’en 2018 les projets retenus puissent être exécutés. Le président du Conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé encourage chaque acteur de l’espace SKBo à faire un effort pour que l’intégration soit une réalité dans l’intérêt commun. Son souhait, dit-il, est que la région des Hauts-Bassins prenne le leadership de l’espace SKBo.
Nicole A. B. OUEDRAOGO