Dans la foulée de ses concertations sur la question des impayés de l’Etat vis-à-vis des organes de presse, le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou a rencontré, dans la soirée du 17 mars 2017, des représentants des organisations professionnelles de medias au Burkina Faso.
Dans les échanges, l’ensemble des parties ont reconnu la gravité de la situation ainsi que l’urgence des réponses à y apporter. Car si pour les participants à la rencontre, les dettes de l’Etat pourraient ne pas, à elles seules, expliquer la fermeture de certains journaux, elles constituent, selon eux, la principale cause.
C’est pourquoi ces hommes de média ont invité le ministre Dandjinou à peser de tout son poids afin de sauver la presse privée de la « précarité » dans laquelle elle se trouve.
En menant les réflexions, le ministre Dandjinou a convenu avec ses confrères qu’il lui soit transmis dans de très brefs délais, les données chiffrées sur l’état des lieux de la situation de sorte à lui permettre d’introduire et de défendre en Conseil des ministres, la nécessité pour le gouvernement d’apurer au plus vite ses dettes.Mais à l’avenir et afin d’éviter que de telles entraves ne se reproduisent, ils ont unanimement suggéré qu’un guichet unique soit créé pour le règlement régulier des factures de presse. Il reviendra ensuite au gestionnaire dudit guichet de se retourner vers les ministères concernés pour se faire rembourser.
Dans le souci de mettre fin aux désaccords portant sur la notion de « régularité » des créances, recommandation sera faite aux demandeurs de couverture médiatique de revoir la nature des correspondances qu’ils adressent aux médias.
Les perspectives pour la presse au Burkina Faso ont aussi porté sur l’allègement de la fiscalité. Si un travail a été déjà fait dans ce sens, il ressort que les lignes n’ont pas bougé et qu’il faudra dorénavant s’y atteler.
Satisfaites des propositions qui ont été faites, les deux parties ont promis de poursuivre la réflexion afin que de solutions idoines soient trouvées pour sortir la presse des difficultés financières qui l’étreignent et garantir efficacement sa pérennité.
DCPM/MCRP