20 ans de prison contre le Sergent-chef Ali Sanou, c’est ce que requiert le Parquet pour ce dernier pour fait de complot militaire. Une réquisition que la défense refuse pour manque de preuve selon elle.
Dans ces réquisitions, le parquet retrace l’histoire de l’attaque de la poudrière de Yimdi. En effet, le putsch de septembre 2016 est point de départ de cette barbarie. Selon le commissaire du gouvernement, au lendemain de la dissolution du Régiment de Sécurité Pénitentiaire (RSP), une bande de malfaiteurs avec à leur tête le sergent-chef Ali Sanou, activement recherchés par les officiers de la police militaire pour leur implication dans le putsch, s’enfuient en Côte d’Ivoire sous le prétexte d’arguments qu’il qualifie de fallacieux. Ils s’y organisent minutieusement selon Alioune Zanré, planifient leur plan et rejoignent le Burkina Faso en Janvier 2016 en vue de son exécution. Ils sont rejoints dans leur forfait par certains militaires restés au pays selon le parquet, et leur action qu’il qualifie de criminelle aboutit à l’attaque de Yimdi avec son lot de blessé et de dégâts matériels. Fort de ces convictions, Alioune Zanré requiert 20 ans de prisons ferme assorti d’un mandat de dépôt à l’encontre du Sergent-Chef Ali Sanou et de Sergent Ollo Poda Stanislas considérés comme les commanditaires de ce qu’il qualifie de complot militaire. Des réquisitions qui font place à la plaidoirie des avocats qui, pour la plupart dénonce l’absence des preuves matérielles dans le dossier, les tortures infligées à leur client et les légèretés dans la procédure. Pour Maitre Olivier Yelcouni, dans une affaire où les accusés nient les faits et les plaignants incapable d’apporter les preuves de leur culpabilité, l’appréciation des faits est laissée à l’intime conviction du juge. Les accusés pour la plupart demandent la clémence du tribunal. Les plaidoiries prennent fin ce mercredi 5 avril 2016.
Rédaction SCI