Région du Nord
Ce mardi 11 Avril, les agents des services du centre hospitalier universitaire avaient prévu d’observer un sit-in pour protester contre l’incapacité des premiers responsables de trouver des solutions faces aux multiples insuffisances vécues au quotidien.
L’hôpital de Ouahigouya se trouve dans une situation très difficile, pour cause, selon les agents de ce centre de santé, il manque le nécessaire pour satisfaire les malades. On assiste même à la fermeture successive de certaines unités de soins.
Face à la souffrance de la population, les agents avaient entamé une série de rencontre avec les premiers responsables, à la suite des discussions les travailleurs ont décidé d’observer un sit-in de 72 heures à compter du lundi 11 Avril 2017.
Et comme prévu, dans la matinée du lundi, nous nous sommes rendus au CHU de Ouahigouya pour un constat.
À notre arrivée, le parking réservé aux usagers débordait d’engins et le lieu de rassemblement du personnel pour le sit-in vide. Un des responsables du syndicat que nous avons approché nous a signifié que le mot d’ordre a été levé. Il nous a brandi un document qui atteste cela. Un protocole d’accord a été signé entre l’administration de l’hôpital et le comité SYNTSHA. Une mission du ministère de la santé, composée du professeur Dieudonné Ouédraogo et de Théophane Valentin Sissao a assisté à la signature du compromis.
Selon les termes de cet accord, le ministère va mettre à la disposition du CHUR une ambulance médicalisée dans une semaine, l’acquisition d’un nouveau groupe électrogène et la réparation de l’ancien groupe électrogène. Le troisième point porte sur la réouverture des services du laboratoire qui était fermé et la disponibilité des réactifs dans un délai de 10 jours.
En dernier point, la direction générale du CHUR mettra en place un cadre de concertation trimestriel avec tous les partenaires sociaux dont la première rencontre est prévue pour le 25 Avril.
Le comité SYTNSHA a pris acte de ce protocole d’accord pour suspendre leur mot d’ordre de sit-in de 72 heures.
Les populations rencontrées ont du mal à cacher leur colère face aux problèmes liés au fonctionnement du plus grand centre de santé de la région du Nord.
Omar Clément Ouédraogo