Commémoration de la fête du travail au Burkina Faso : 13 points retenus dans la plateforme minimale des UAS pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs

Le Président du mois de l’UAS remettant le cahier de doléances au ministre en charge du travail

Ce jour, 1er mai, le monde syndical burkinabè marque un arrêt pour un tour d’horizon de la situation nationale et internationale. Au Burkina Faso, le rituel a encore été respecté à l’occasion de la fête du travail. Les travailleurs se sont réunis à la bourse du travail à Ouagadougou pour interpeller les dirigeants sur les conditions de travail. Pour l’occasion, ils ont remis le cahier contenant leurs doléances au ministre en charge du travail.

A ce traditionnel rendez-vous, toutes les couches sociales étaient représentées pour dire non à la vie chère. Oui aux respects des libertés démocratiques et syndicales, oui à un taux du travail protecteur des travailleurs. Au ministre en charge du travail, ils ont remis leur cahier de doléance qui comporte 41 points pour qu’il le transmette à qui de droit, à l’issue d’une marche qui a conduit les travailleurs de la Bourse du travail de Ouagadougou à la Caisse nationale de sécurité sociale.

La plateforme minimale de ce 1er mai 2017 est constitué de 13 points. Au nombre des points inscrits sur cette plateforme, on retiendra entre autres la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris à l’issue des rencontres annuelles, gouvernement/syndicats des années 2015 et 2016 au plus tard le 31 décembre 2017, la révision de l’article 57 du code des impôts en vue de l’exonération de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du public, du parapublic et du privé et le relèvement du SMIG à 50 mille F CFA.

Après donc la remise du cahier de doléance au ministre Sawadogo, les milliers de travailleurs ont entamé leur marche dans les artères de la ville jusqu’à la Bourse du Travail où le président du mois de l’UAS a livré son message au cours d’un meeting.

Pour Georges Kouanda, président du mois de l’UAS, la situation nationale du pays reste marquée par l’approfondissement de la crise sociopolitique.

Georges Kouanda, président du mois de l’UAS

Il s’exprime en ces termes « Après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance héroïque du peuple au putsch du 16 septembre 2015, force est de constater que l’aspiration à un changement radical en faveur du peuple a été trahie par les autorités de la transition et par les nouveaux anciens dirigeants du MPP et leurs alliés. La déception des populations touche essentiellement à l’impunité dont continue de bénéficier les auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, à la vie chère, à la sécurité, à la gouvernance et à la mise en œuvre des engagements ».

Le ministre Clément Sawadogo, quant à lui, dans un bref discours, a assuré aux centrales syndicales que les doléances seront « examinées avec la plus grande attention par le gouvernement. « Tout ce que nous pouvons encore faire pour consolider les acquis des travailleurs, nous allons le faire à commencer par le respect des libertés démocratiques syndicales, les principes du dialogue social. Pour les revendications qui ont un caractère économique, nous allons les étudier pour les inscrire dans le cadre du possible »

Il a par ailleurs ajouté que le gouvernement a créé tout récemment par décret le haut conseil du dialogue social. Pour lui, cette nouvelle institution qui va voir le jour dans les toutes prochaines semaines travaillera à asseoir tout le monde autour du même table pour discuter l’ensemble des préoccupations qui concerne les travailleurs, le patronat et le gouvernement sur une base tripartite.

Conscient que les défis à relever sont de taille, l’unité d’action syndicale appelle l’ensemble des travailleurs à rester mobiliser.

Alfred Sié KAM/Rédaction S-C Infos

 

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