Il s’est ouvert ce lundi 15 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier d’harmonisation des processus et outils de suivi et évaluation des interventions du projet paludisme et maladies tropicales négligées au sahel (P/MTN). Organisé par l’Organisation Ouest africaine de la santé (OOAS), cet atelier vise à consolider le système de suivi évaluation du projet mis en place et le développement harmonisé d’outils de collecte des données des campagnes de CPS et MTN. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le représentant du Secrétaire général du ministère de la santé.
Dans le cadre de ses interventions prioritaires de développement pour lutter contre l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée, la Banque mondiale en collaboration avec la CEDEAO a décidé d’investir dans le secteur de la santé à travers entre autres, la mise en œuvre du projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées au Sahel (P/MTN). Ce projet regional couvre trois pays sahéliens membres de la CEDEAO que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger. La tenue de ce présent atelier vise entre autres à renforcer la compréhension et le mode de calcul des indicateurs du projet, à harmoniser les processus et les outils de collecte des données lors des campagnes, à définir les nouvelles cibles annuelles du cadre régional de performance du projet à proposer lors de la revue à mi-parcours du projet.
C’est aussi une occasion pour les différents acteurs concernés de discuter de l’organisation des camps de chirurgie pour la prise en charge des complications des MTN.
Dans la lutte contre les MTN, deux stratégies majeures sont mises en œuvre, à savoir la chimiothérapie préventive (CTP) des MTN et la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS). Ces axes d’interventions fondées sur les recommandations de l’OMS constituent également les domaines prioritaires identifiés par la Banque Mondiale.
Cet atelier réuni plus d’une cinquantaine de participants venus des trois pays concernés bénéficiaires de ce projet. Durant 3 jours, entre débats et travaux, les participants devront contribuer à la rédaction d’un rapport général qui sera présenté à la fin des travaux.
Pour le Dr Yacouba Savadogo, représentant le SG du ministère de la santé, les interventions que cible ce projet ont déjà montré les preuves de leur efficacité à travers des études faites par l’OMS. Plus de 9 millions de cas de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans a été enregistré au cours de l’année 2016, causés 4000 décès dont 3000 chez les enfants de moins de 5 ans. Cette intervention de la chimio thérapie du paludisme saisonnier par exemple va donc permettre de réduire le paludisme qui est la première cause de consultation de décès chez ces enfants, a-t-il ajouté.
Pourquoi l’harmonisation des processus, le Dr Savadogo explique « Ce projet est transfrontalier et à ce titre il faut donc que les outils soient harmonisés pour un besoin de compatibilité en termes de résultats aussi bien dans le processus, dans les résultats que dans l’impact du projet ». Il en appelle l’accompagnement des partenaires afin que les efforts qui seront faits par les pays concernés par le projet puissent contribuer dans la lutte contre le paludisme et les MTN.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info