La première session ordinaire de l’année 2017 du conseil national pour la promotion du genre (CONAP genre) s’est ouverte ce jeudi 18 mai 2017 à Ouagadougou sous le thème : la prise en compte du genre pour la mise en œuvre du PNDES : rôle des acteurs étatiques et non étatiques. Cette rencontre est un cadre d’échange entre les différents acteurs en vue de comprendre l’ensemble des contours de la problématique et sa prise en compte dans les politiques de développement. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du gouvernement, Alain Thierry Ouattara.
Cette session est une opportunité d’échange entre les acteurs étatiques et non étatiques sur leurs rôles en vue d’assurer la prise en compte du genre dans l’élaboration des politiques des stratégies ainsi que des projets et programmes de développement. Le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille est l’initiateur de cette session. Au cours des travaux, les représentants/tes de l’administration publique, partenaires financiers et techniques, et du secteur privé (…), vont échanger autour des communications portant sur l’état de mise en œuvre des recommandations de la session antérieure, la présentation du PNDES 2016-2020.
Des communications axées sur les rôles des acteurs étatiques et non étatiques pour la prise en compte du genre dans l’opérationnalisation du PNDES et la présentation du Plan d’action opérationnel 2017-2019 et son mécanisme de suivi-évaluation, feront également l’objet de discussion. Pour Pauline Zouré, représentant le premier vice-président du CONAP Genre, il s’agira pour eux de fédérer leur énergie pour une plus grande visibilité des acquis qui sont engrangés dans la lutte contre les inégalités liées au genre. Cette lutte contre les inégalités entre les sexes reste une des priorités du gouvernement burkinabè parce que, convaincu que le développement durable et équitable passe par la prise en compte des besoins pratiques et des intérêts stratégiques des hommes et des femmes à laisser entendre Alain Thiery Ouattara, représentant le Premier ministre à cette session. Le caractère transversal du genre et de son enjeu dans le développement nécessite sa prise en compte effective dans les politiques sectorielles.
Pour le secrétaire permanent du CONAP Genre, David Béyi, le Conseil national pour la promotion du genre devra veiller à la relecture des politiques sectorielles et des plans de développement régionaux et communautaires.
Il recommande de ce fait un diagnostic approfondi qui puisse prendre, non seulement en compte les enjeux de la dimension genre mais aussi les besoins de l’ensemble des couches sociales. « Il faudra des acteurs qui puissent interpeller le gouvernement et les collectivités territoriales dans la mise en œuvre des politiques sectorielles et des plans de développement communaux et régionaux. En cela s’ajoute, le suivi-évaluation de ces politiques et la synergie d’action entre l’ensemble de ses acteurs » a-t-il indiqué. Selon lui, Beaucoup de gens travaillent pour la prise en compte du genre. Mais il faudra qu’on puisse fédérer nos actions pour pouvoir réussir ce pari, qui est la mise en œuvre du PNDES à l’horizon 2020.
Les partenaires techniques et financiers se sont dits engagés à accompagner l’Etat burkinabè par la voix de leur représentant Vincent le Pape, ambassadeur du Canada au Burkina Faso. Ils ont réaffirmé à l’occasion de cette session leur disponibilité au côté du gouvernement pour la mise en œuvre du PNDES dans le cadre de la lutte contre les inégalités et les iniquités du genre au Burkina, pour un développement inclusif.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info