L’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont tenu le vendredi 19 mai 2017 au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou, une Assemblée générale conjointe. Deux points majeurs étaient à l’ordre du jour : la sécurité des journalistes reporters et les conditions de vie et de travail des journalistes dans les médias privés et publics.
Le journaliste Guézouma Sanogo, Président de l’AJB a été agressé par un gendarme lors de la dernière édition de la journée nationale du paysan tenue à Kaya. La maigre raison avancée pour justifier cet acte barbare est qu’il aurait franchi un supposé cordon de sécurité. C’est en cela que l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont organisé conjointement cette assemblée générale pour réfléchir sur les actions à mener mais surtout dénoncer cette autre barbarie semblable à celle qu’ont déjà vécu de nombreux journalistes.
Selon les responsables des deux structures, cette agression est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, car les exemples d’agressions de journalistes par les forces de sécurité ne datent pas d’aujourd’hui. A travers des témoignages, de nombreux journalistes ont évoqué les relations difficiles qu’ils ont eu à vivre avec des policiers et gendarmes dans le cadre de leur travail. Ces relations sont souvent émaillées d’actes de brutalité et d’humiliation.
Les journalistes n’ont pas fait de cadeau au chargé de communication de l’Etat-major de la Gendarmerie qui a réagi sur son compte Facebook à la suite de la déclaration conjointe AJB/SYNATIC. Pour Zoubaviel David Dabiré, « il faut que les organisations professionnelles des médias montrent au capitaine qu’il n’est pas à leur hauteur. La violence gratuite n’a pas sa raison d’être » Quant au doyen, Mamadou Ali Compaoré, il dit s’excusé auprès de jeunes car pour lui, ce sont eux qui ont laissé faire pendant des années.
Devant de tels agissements, c’est d’abord le moral du journaliste qui est en jeu. Sidiki Dramé, SG du SYNATIC « nous avons tenu à faire cette rencontre pour encourager les consœurs et les confrères à ne pas se laisser décourager par cet acte de violence qui ne répond à aucune logique et les inviter à faire preuve de professionnalisme, à jouer leur rôle de veille, d’interpellation et aussi à défendre les intérêts des populations »
Les journalistes se mettent en rang de bataille et ceux par les voies légales pour que la dignité du journaliste soit respectée et que justice soit rendu à travers le cas Guézouma Sanogo. « Nous allons dresser une feuille de route à partir des propositions qui ont été faites, et avec l’appui de notre conseil, pour voir quelle suite cela pour donner. Pour le moment, rien a été arrêter », a précisé le SG du SYNATIC.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info
Malgré la forte pluie, les journalistes ont répondu à l’appel