Débuté le 1er juin 2017, les épreuves du BEPC se sont achevées ce 14 juin dans le Boulkiemdé. Tout au long de ces jours, les candidats se sont lancés tant bien que mal à la conquête de leurs diplômes du premier cycle. Entre cris de pleurs et de joie et aussi solitude absolue, chacun des candidats vivait à sa manière ses résultats à chaud et les différents sentiments pouvaient se lire sur les visages.
Les candidats au BEPC de la ville de Koudougou à l’instar de ceux d’autres localités du Burkina Faso ont connu ce mercredi 14 juin leur résultats définitifs et cette session de 2017 se conjuguera dorénavant au passé. En effet, si certains étaient situés sur leur résultat depuis le 1er tour le 09 juin, pour d’autres il a fallu attendre aujourd’hui, pour connaitre leur sort. Dans les deux centres où nous nous sommes rendus, les résultats sont jugés insatisfaisants dans l’ensemble. A notre arrivée au lycée municipale, c’est une scène malheureuse qui s’offrait à nous. Une candidate en plein sanglot avec des larmes à grosse goute et difficilement inconsolables dans les bras de ses camarades. A l’image de cette jeune fille, ils étaient nombreux, ces candidats malheureux à vivre cette dur épreuve de l’échec. Pendant que certains rejoignait leur domicile avec le visage froissés, on pouvait voir d’autres s’isolés seul sous les arbres. C’était ainsi l’atmosphère qui régner au lycée municipal. Pour les 4 jurys du lycée provincial au jury 1 par exemple, sur 524 candidats inscrits, il ressort 160 admis au 1er tour et 364 au second tour à l’issu duquel il n’en sortira que 52 admis. Des résultats peu satisfaisants selon M. Tiéné professeur de SVT et correcteur dans ledit jury. Pour lui, plusieurs raisons sont à l’origine de ces résultats en baisse. « La raison principale est le manque criard du niveau des élèves. A Koudougou ici, il ya beaucoup de privées qui ne tienne pas compte de la moyenne des élèves dans les recrutements. Par exemple, il y’en a qui recrute des élèves de la 4e avec des moyennes inferieures à 8 en 3e. Il ya aussi l’indiscipline des élèves car de nos jours, ils veulent s’égaler aux professeurs ; chose qui les conduit dans un orgueil et qui les amène très souvent à ne pas apprendre » a-t-il déclaré. Quant au lycée municipal, les responsables abondent dans le même sens en ce qui est de la non satisfaction des résultats. Rappelons que c’est cet établissement qui avait reçu Mme le gouverneur lors du lancement officiel des épreuves. Là, pour trois jurys que compte le centre, nous avons recueilli les sondages de deux jurys. Pour le jury 13, sur 522 inscrits au départ, ils sont 112 sacré brevetés dès le 1er tour et seulement 36 admis sur 184 au second tour. Ce jury enregistre pour ainsi dire 184 admis contre 355 échec d’où un taux de succès de 29,42%. Pour Badoma Dieudonné, vice président de ce jury, les résultats sont très décevants contrairement à leurs attentes. « Je suis déçu des résultats car je m’attendais à mieux que ça. Avec un taux de succès de 29,42%, c’est vraiment insignifiant surtout si l’on tient compte que c’est le jury qui a le plus grand nombre d’admis et par conséquent le meilleur taux de succès du centre ». Il vient donc en renfort à M Tiéné pour pointer du doigt le niveau des élèves « cette année tout c’est bien passé, il n’y a pas vraiment eu de trouble pendant l’année scolaire qui aurait pu bouleverser les études des élèves. C’est certainement eux qui n’ont pas bien bossé comme il se devait ou peut être que certains établissements n’ont pas achevé le programme ». Quant au jury 12 où il y avait 523 inscrits au total, 517 ont répondu présents à la composition soit 6 absents. Ici, ils sont 92 à avoir leur brevet en poche dès le premier tour et 198 jugés aptes à composer le second tour à l’issue duquel 37 sont admis. Ce jury enregistre donc un total d’admis de 120 soit 77 garçons et 43 filles respectivement avec 31,50% et 18,63% d’où un taux de succès de 24,93%.
Si les enseignants indexent le manque criard du niveau des élèves, ce ne sont pas les perles qui en diront le contraire. Par exemple un candidat définit FESPACO comme fécondité économique sociale et politique de l’Afrique occidentale. Par ailleurs certains candidats rejoignent leurs enseignants sur le fait que leur échec relève de leur responsabilité. En effet pour Guisou Afissatou les yeux rouges à peine à mesure de s’exprimer affirme « je n’ai pas encore pris mon relevé mais je pense que c’est en maths je n’ai pas bien travaillé ». « Ce sont les élèves qui ont pris cela à la légère car je peux dire que le BEPC était facile et donc on ne sait pas vraiment concentré dans les bosses » fera remarqué Guélbéogo Daniel. Des résultats qui interpellent alors parents, encadreurs et élèves à se remettre en cause et trouver des perspectives afin d’avoir de meilleurs résultats les années à venir.
Prince Omar pour SCI
Légende : photo : candidats à la récupération de leurs attestations et relevés
Encadré
Perles du BEPC 2017 à Koudougou
SIAO : société international de l’Afrique de l’ouest
FESPACO : front économique et social pour l’Afrique occidentale côtière
FESPACO : fécondité économique sociale et politique des communautés de l’Afrique occidentale
Problèmes de l’urbanisation : le pédoncule jurvanile
Inconvénients de l’exode rural pour les zones de départ : immigration et émigration
Problèmes du commerce de l’Afrique : insuffisance de méthodes contraceptives.