Ministère de l’Action sociale : Le SYNTAS en grève du 26 au 28 juillet prochain

Le SYNTAS denonce un «mutisme » des autorités vis-à-vis de leur plateforme revendicative

Le syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et le CGT-B ont animé un point de presse le mercredi 5 juillet 2017 à Ouagadougou. Les travailleurs du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille prévoient iront en grève du 26 au 28 juillet 2017. C’est l’information principale que les conférenciers ont partagé avec la presse.

Les travailleurs du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF) seront en grève du 26 au 28 juillet 2017, sur toute l’étendue du territoire national. Le syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et le comité CGT-B (Confédération générale des travailleurs du Burkina) l’ont fait savoir dans la matinée de ce mercredi 5 juillet 2017 à Ouagadougou, au cours d’un point de presse.

Par cet acte, les travailleurs du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille entendent donner de la voix pour la satisfaction de leur plateforme revendicative de décembre 2016 qui avait valu une grève les 7 et 8 du même mois.

Les journalistes présents à la rencontre

Cinq mois après leur rencontre avec leur ministre de tutelle, Laure Zongo, les responsables du SYNTAS, syndicat propre à eux, dénoncent un « mutisme » des autorités vis-à-vis de leur plateforme revendicative qui porte, entre autres, sur la nomination de 5 agents à des postes de responsabilité technique, l’adoption d’un statut particulier au profit des personnels du MFSNF, l’application des conclusions du comité interministériel chargé d’examiner la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaires, le rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil et de permanence « injustement supprimée » pour compter de sa date de suppression en 2011 et son élargissement à tous les emplois spécifiques du ministère, la dotation des services du ministère en équipements et en moyens logistiques suffisants pour une meilleure prise en charge du public cible.

Juste Koumara Logobana, Secrétaire général du SYNTAS

Une rencontre a eu lieu le 21 décembre passé, suite à leur mouvement, mais il n’y a pas eu de suite aux promesses faites à l’occasion. C’est pourquoi, ils estiment que c’est un « mépris » de la part de leur administration. Selon le secrétaire général du bureau national du SYNTAS, , « les postes concernés par les nominations sont le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), le Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre, la Direction générale de l’autonomisation économique de la femme, la Direction régionale de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille de la région du Nord ».

Quant au Secrétaire général du comité de la CGT-B, Cléophas Yamatien Karama, ces nominations ne relèvent que du « clientélisme » et du « favoritisme » des autorités, dans leur mode de gouvernance. « Même un charlatan ne confond pas un boucher à un chirurgien »,
Pour l’heure, l’organisation syndicale invite ses militants à mobiliser les structures de base pour booster la protestation, et les appelle à observer le mot d’ordre de grève de 72 h qui va du 26 au 28 juillet 2017.

Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info

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