Et si les cabines des avions étaient de véritables nids à microbes ? L’idée peut surprendre ceux qui ont assisté au ballet des hôtesses vidant, quelques temps avant l’atterrissage, le contenu de bombes désinfectantes dans la cabine passagers.
Et pourtant, une étude présentée par une équipe de biologistes de l’université d’Auburn (Alabama), révèle que certaines bactéries sont capables de survivre plusieurs jours sur les hublots, les accoudoirs, les tablettes en plastique, poches des sièges et autres dévidoirs ou encore sur les boutons métalliques.
Et pas n’importe quelles bactéries : le terrible staphylocoque doré, responsable entre autres d’infections cutanées, parfois mortelles, et la célèbre Escherichia coli incriminée dans bon nombre d’épidémies digestives.
LES CABINES DES AVIONS CONSTITUENT UN MILIEU IDÉAL
Pour prouver la résistance de ces deux bactéries, les chercheurs ont observé leur capacité de survie sur différents supports des avions dans les conditions de vol (24°C, taux d’humidité 18%).
Résultat : Escherichia coli survit 4 jours sur les accoudoirs et 3 jours sur les plateaux repas. Plus coriace, le staphylocoque doré reste vivant une semaine dans le tissu de la poche des sièges, même si le risque de transmission déclinent rapidement pour être quasiment nul au bout de 48 heures.
Loin de vouloir générer une phobie des vols commerciaux chez les hypocondriaques, l’étude soutenue par l’aviation fédérale américaine va permettre aux compagnies aériennes d’adapter leurs procédures de nettoyage et de désinfection. Ceci afin d’éviter, voire de limiter les risques d’infections transmises par l’air ou par contact.
Des risques que tempère l’un des auteurs de l’étude, Kiril Vaglenov, pour qui il n’est pas plus dangereux de prendre l’avion que d’aller au cinéma !
Science et Vie