Le ministre de l’Economie, des Finances et du développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI et le représentant résident de la Banque mondiale, Cheick F. KANTE, ont procédé à la signature d’un accord de financement d’un montant de 60 millions de dollars US, soit environ 36 milliards F CFA, ce mardi 25 juillet 2017 à Ouagadougou.
Soixante millions (60 000 000) de dollars US, soit environ trente six milliards (36 000 000 000) de francs CFA, c’est le montant octroyé par la Banque mondiale pour appuyer le développement du secteur de l’élevage au Burkina Faso. La signature de convention entre le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI et le représentant résident de la Banque mondiale, Cheick F. KANTE, est intervenue, ce mardi 25 juillet 2017 à Ouagadougou, en présence du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo KOUTOU. Ce financement d’une durée de 5 ans accordé sous forme de prêt vise à permettre la mise en œuvre du Programme d’appui au développement du secteur de l’élevage au Burkina Faso (PADEL-B).
A l’occasion de la signature de convention, le ministre de l’Economie, des Finances et du développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI a remercié la Banque mondiale pour cet énième financement. De l’avis du ministre, le PADEL-B est un projet important qui est très attendu, car l’élevage est un secteur porteur de potentiels qui n’avait pas été suffisamment exploité au Burkina Faso. «Lorsque nous avons eu des rencontres avec le représentant résident ou les responsables de la Banque mondiale, nous avons estimé qu’il fallait faire un effort pour le secteur de l’élevage. Ce projet vient à point nommé et s’’inscrit dans les priorités définies de commun accord entre le gouvernement burkinabè et la Banque mondiale», a confié le ministre en charge de l’Economie et des Finances.
Pour le représentant de la Banque mondiale, Cheich F. KANTE, ce financement donne une nouvelle dimension à la coopération entre son institution et le gouvernement burkinabè. «Cette convention renforcera directement la résilience des éleveurs, fera la promotion des filières animales et donnera un souffle au secteur de l’élevage afin de lui permettre de mieux jouer son rôle dans le développement économique du Burkina», a soutenu M. KANTE. En soutenant ce projet dans un secteur aussi important, troisième contributeur à l’économie nationale, a-t-il fait savoir, nos attentes sont que cela puisse créer une valeur ajoutée. En créant cette valeur ajoutée, nous espérons que cela entraînera la création d’emplois pour les jeunes et les femmes et générera en même temps des ressources. «Nous espérons qu’à travers ce projet, le secteur va retrouver l’élan nécessaire pour contribuer au développement économique et social, et la transformation structurelle de l’économie telle que prôner par le Plan national de développement économique et social du Burkina Faso», a confié le représentant résident de la Banque mondiale.
Selon Cheick F. KANTE, le projet PADEL-B vient en complément au Projet régional d’appui au pastoralisme (PRAPS-BF) et s’inscrit parfaitement dans la Politique nationale de développement durable de l’élevage (PNDEL 201-2025) qui reflète les objectifs du PNDES. Il s’inscrit également dans le Diagnostic systématique-pays récemment approuvé par la Banque mondiale. Le PADEL-B, a-t-il précisé, est un financement de l’IDA à hauteur de 60 millions de dollars US (soit environ 36 milliards de francs CFA) sur une durée de 5 ans. Ensemble avec le PRAPS-BF, les deux projets pourront couvrir les besoins pressants d’un sous-secteur resté longtemps sans financement conséquent en dépit de son importance.
De l’avis du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo KOUTOU, la signature de cette convention est une interpellation pour son département à réussir l’atteinte des résultats. A cet effet, il a donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour que le Burkina Faso, en particulier le secteur de l’élevage, puisse bénéficier pleinement de ce projet. «C’est une joie pour nous de voir se concrétiser des efforts de longue date qui sont parvenus à un accord de signature de convention à notre faveur», s’est réjoui M. KOUTOU. Selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, l’objectif du PADEL-B est d’améliorer la productivité et la commercialisation de la production animale non pastorale dans les chaînes de valeurs ciblées et de renforcer les capacités du pays à répondre aux crises affectant le secteur de l’élevage. «Le PADEL-B est en parfaite cohérence avec les politique de mon département en matière de développement durable de l’élevage de la pêche et de l’aquaculture. Sa réalisation constituera un important apport à l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de sécurité alimentaire du Plan national de développement économique et social, notamment dans son troisième axe. Le projet aura une couverture nationale et mettra l’accent sur les systèmes sédentaires non couverts par le PRAPS, notamment les principales chaînes de valeur des produits de l’élevage: la viande, le lait et la volaille», a indiqué Sommanogo KOUTOU. Les entreprises attrayantes sur le marché des chaînes de valeur de la production porcine, de l’apiculture et de l’aquaculture, a-t-il ajouté, peuvent également être éligibles au soutien du projet en tant que secteurs de diversification. Au nom du gouvernement burkinabè et des acteurs de la filière animale et halieutique, il a traduit sa gratitude au groupe de la Banque mondiale.