Les personnes dotées de cette acuité distinguent… des objets plus petits. L’acuité visuelle n’est autre que le pouvoir de discrimination, mesuré lorsqu’on regarde un petit objet, appelé optotype, sur un fond qui a le contraste maximal : généralement, des petites lettres noires sur un fond blanc. Cette acuité dépend de la forme du cristallin, de l’œil et de la cornée, de la densité des photorécepteurs sur la rétine, et du traitement de l’image par le cerveau.
En France, la mesure de l’acuité se rapporte à l’échelle de l’ophtalmologiste Ferdinand Monoyer, mise au point en 1875 à Nancy et utilisée depuis dans de nombreux pays. Une acuité de 10/10 sur l’échelle de Monoyer n’est pas le score le plus haut, mais correspond à la moyenne de l’acuité de la population générale.
14/10, OU MÊME 16/10 D’ACUITÉ VISUELLE
Ce qui permet de distinguer les emmétropes (doté d’une vision normale), les myopes (qui voient moins bien de loin) et les hypermétropes (qui voient moins bien de près). Une acuité de 10/10 correspond à la capacité de voir une lettre de 7,3 mm environ à 5 m. Il existe cependant des personnes capables de voir, à cette distance, des lettres de 4 ou 5 millimètres, ce qui correspond à une acuité de 14/10 et 16/10. En plus de la variabilité naturelle entre les personnes, ces différences sont liées à l’âge.
Au cours de la vie, l’acuité visuelle va de 1/20 chez le nourrisson, pour atteindre les 10/10 vers l’âge de 5 ans et les dépasser le plus souvent à l’adolescence. Progressivement, on revient aux 10/10 entre 50 et 60 ans et le déclin se prolonge jusqu’à la vieillesse, notamment en raison du jaunissement du cristallin.