Affrontements entre étudiants à l’Université Ouaga 1: L’ANEB accuse le gouvernement de mener une campagne de haine contre son mouvement
Après les affrontements entre étudiants à l’université Ouaga 1, Pr Joseph Ki-Zerbo, suivi de l’intervention du ministre de l’enseignement supérieur sur la RTB le mercredi dernier, la réaction de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) ne s’est pas fait attendre. Elle a animé une conférence de presse le jeudi 7 décembre à Ouagadougou pour dit-elle, situer l’opinion nationale et internationale sur ce qui s’est réellement passé. L’Association nationale des étudiants du Burkina dont le mot d’ordre de grève est à l’origine de la crise s’est défendue et a accusé le gouvernement de mener une campagne de haine contre son mouvement.
Suite au nom respect de son mot d’ordre de grève de 72 heures par certains étudiants de l’université Ouaga 1, Pr Joseph Ki-Zerbo, un affrontement a eu lieu entre les militants de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) et d’autres groupes d’ étudiants faisant ainsi de nombreux blessés. Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, dans sa déclaration sur la télévision nationale le mercredi dernier accusait l’ANEB d’être à l’origine de tout ce qui s’est passé. L’ANEB, à travers une conférence de presse animée le jeudi 7 décembre lance aussi la pierre au gouvernement burkinabè. Alexis Zabré, Président de l’ANEB section Ouaga explique les faits: « un groupe d’étudiants à la solde des autorités (administratives de l’Université) ont entamé des passages de sensibilisation pour appeler les étudiants à se révolter contre l’ANEB et ses militants ». Il leur a été dit de « frapper les éléments de l’ANEB et de boycotter la grève ». Le même message aurait été lancé, selon ses dires à l’UO 2, au siège du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) où des étudiants prennent cours. Le jour de la grève, « armés de cailloux, de ferrailles de chaises sciées pour la circonstance, ils ont chassé les éléments de l’ANEB qui ont quitté le SIAO », indique le président de la structure.
Selon lui, c’est une campagne mensongère médiatique orchestrée par le gouvernement contre l’ANEB. La violence a donc été voulue, organisée et entretenue par l’administration de l’université avec à sa tête le Pr Savadogo Mahamoudou. « Depuis le début de ce problème le Pr Sawadogo fait un zèle particulier dans la volonté de réprimander sévèrement notre camarade. Par ce comportement, Monsieur Sawadogo montre toute sa haine contre l’ANEB et ses militants », fustige-t-il.
A travers ce point de presse l’ANEB rassure l’opinion nationale et internationale qu’aucun appel à la violence de sa part n’a a été adressé à l’endroit de ses militants. Le comité exécutif de l’ANEB pense que ce n’était que de la légitime défense pour les cas de blessures constatées.
Alfred Sié KAM/Rédaction QNA
