A l’unité d’action syndicale, la division est profonde à propos du Haut conseil pour le dialogue social. Face à la presse ce jeudi 18 janvier 2018, la CGT-B, la confédération générale du travailleurs du Burkina dénonce un manque de sincérité dans le processus de désignation des représentants des travailleurs au haut conseil.
Au sein de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), entre la confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) et les autres syndicats, c’est la division autour du Haut conseil pour le dialogue social. La presse en a été témoin dans la matinée de ce jeudi 18 janvier, à la Bourse du travail. En effet, dans la désignation des représentants syndicaux au haut conseil du dialogue social, il n’y a pas eu de consensus au sein de l’UAS. Selon le secrétaire général de la CGT-B, « ce n’est pas l’unité d’action syndicale ni la CGT-B d’autant plus que nous n’avons pas trouvé pour le moment un consensus de prendre une décision sur la question ».
La CGT-B ne se reconnait donc pas dans la liste envoyée au haut conseil au nom de l’UAS. Son secrétaire général Bassolma Bazié pense que le dialogue social ne vaut que par la sincérité des acteurs, ce qui ne serait pas le cas actuellement. La CGT-B n’entend donc pas se faire complice d’un dialogue social de façade.
Selon la CGT-B, certains syndicats autonomes n’ont pas été suffisamment pris en compte. C’est pourquoi elle estime que la liste des représentants syndicaux transmise au ministre de la fonction publique par l’UAS souffre de légitimité et de représentativité, « au sein de l’UAS, toute préoccupation posée n’ayant pas eu l’assentiment d’un des membres, dès lors qu’on quitte la table, la question n’a pas été tranché par l’unité syndicale, l’unité d’action syndicale ne peut pas parler de cette affaire, cela voudrait donc dire que chacun la traite comme il entend en fonction de son orientation », explique Bassolma Bazié.
Mais au-delà de la discorde inter-syndicale au sein de l’UAS, c’est l’opportunité même de l’institution qui est remise en cause par la CGT-B. Bassolma Bazié nous donne les raisons. « D’abord, il y’a la crédibilité du cadre, deuxièmement, il y a la pléthore des organisations et troisièmement il y a des questions de coût ».
A ce jour, cinq des six centrales syndicales que comptent l’UAS ont déjà désigné leurs représentants au haut conseil du dialogue social, mais qu’à cela ne tienne Bassolma Bazié et ses camarades de la CGT-B ne comptent pas siéger à cette institution tant que les questions de représentativité des membres ne seront pas résolues.
Alfred Sié KAM/Rédaction QNA