Le dimanche 30 juillet 2018 dernier, les maliens étaient dans les urnes pour élire leur président. Malgré les menaces terroristes le scrutin s’est bien déroulé dans la majore partie du pays. Après trois jours du scrutin, les résultats se font attendre dans un climat tendu. Au moins 4 militaires ont été tués dans une attaque du convoi de l’armée dans la région de Ségou.
Sur 21 863 bureau de vote, seulement 644 ont pu voter, ce qui n’est même pas la moitié. Mais cela pourrait sans doute dû à l’insécurité dans le pays. Selon les informations qui nous parviennent, nombreux villages du centre, tout ne s’est pas passé comme prévus. Les attaques et les menaces ont amené la fermeture de ces bureaux de vote. C’est le cas de Gandamia, à 45 kilomètres de Douentza, qui ont reçu la visite des hommes armés tôt le matin. Le même scénario s’est produit dans deux villages de la commune de Mariko près de Niono, où des hommes armés ont envahi les bureaux de vote et ont tout dévasté. Le calme régnait dans le pays jusqu’à ce qu’une mission de sécurisation des opérations électorales maliennes tombe, hier mardi 31 juillet, dans une embuscade dans la région de Ségou. Au moins quatre militaires maliens ont été tués. C’est une première depuis l’élection présidentielle de dimanche. Qu’à cela ne tienne, le vote a eu lieu dans d’autres localités. A l’heure actuelle on assiste à la centralisation des résultats. Une opération qui dure depuis trois jours après le scrutin et les autorités l’explique par la qualité des communications et les routes étant donné que c’est la période des pluies. Il faut aussi de la longue chaine de la concentration des résultats. En effet, Tout centre devrait apposer ses résultats justes après la fermeture des bureaux de votes. Et aujourd’hui il faut les centraliser. À partir de la fin du dépouillement, chaque bureau de vote doit donc envoyer, par courrier scellé, le procès-verbal du décompte. Toutes les enveloppes seront regroupées d’abord par cercle administratif. Les résultats seront compilés par une commission composée de membres de l’administration, des partis politiques et de la société civile. Une fois les résultats centralisés au niveau des cercles, un nouveau procès-verbal part, toujours sous scellé, jusqu’à Bamako, où la centralisation sera effectuée par une autre commission, composée selon la même répartition. Puis le ministère de l’Administration territorial prononcera les résultats. Et c’est cette fraction du processus qui prend le plus de temps. Il faut savoir que le Mali fait plus d’un million de kilomètres carrés, les moyens de communication y sont mauvais, d’autant plus en cette période de saison des pluies. Les premiers, partiels, étaient attendus 48 heures après. Mais Le gouvernement a annoncé qu’il respectera la constitution, c’est-à-dire que les résultats définitifs seront donnés cinq jours après le scrutin.
Aubin OUEDRAOGO
