TCHAD : Insalubrité chronique à N’Djamena

Au regard de l’insalubrité grandissant de la capitale tchadienne, N’Djamena, le président tchadien Idris Deby a, au cours d’une rencontre avec les autorités communales de la capitale exigé que ladite ville soit nettoyée d’ici 72 heures. Mais malgré cette mise en garde, le constat est toujours le même.

La capitale tchadienne vie depuis le début de la saison hivernal dans l’insalubrité. Des ordures curées des caniveaux, des tas d’immondices non dégagés ainsi que des rues non aménagées. Le constat est le même dans toutes les communes des 10 arrondissements, toute chose qui rend la ville désagréable et vas à l’encontre des ambitions des hautes autorités dont le rêve est de faire de la capitale tchadienne, la vitrine de l’Afrique centrale. Selon l’AFP, le président tchadien au cours d’une rencontre a attiré l’attention de ces élus locaux et a donné 72 heures pour que la ville soit nettoyée.  « La situation dans les communes des 10 arrondissements est en tout identique, sinon pire. Je ne comprendre pas pour quoi ? Je vous donne 72 heures pour réparer le mal. Pas d’ordures dans les caniveaux et pas d’ordures qui bouchent les rues bitumées », a déclaré le président tchadien. C’est suite à cette interpellation, que ces derniers ont organisé une tournée pour s’enquérir des réalités. Selon les propos de Djimet Ibet, maire de la ville de N’Djamena, au cours de cette tournée des instructions fermes ont été donné pour remédier à la situation. Elle a aussi indiqué qu’ils allaient continuer à fermer les dalles, enlever les terres curées parce que la ville est sale. Cependant rien n’a encore changer selon les riverains qui disent constaté toujours les ordures et les eaux sales dans la ville. Pour le maire de la commune du 7e arrondissement, Allaïssem Siadmadji, l’un des plus vastes de la capitale, le travail est en train d’être fait sur le terrain avec les moyens de bord. De ce fait il a demande aux citoyens d’aider les autorités municipales dans l’assainissement de la ville, car selon lui, il y a des gens qui jettent les ordures dans les caniveaux, ce qui créent des problèmes. A en croire le portail d’information VOA, beaucoup de citoyen ont affirmé que ces élus locaux étaient défaillants. En effet, leur mandat a pris fin depuis avril 2016, mais ils exercent toujours avec la carte de la prolongation comme les députés à l’Assemblée nationale. Pour d’autres, les causes de l’insalubrité sont plutôt internes qu’externesPour eux le manque d’éducation, le manque de sensibilisation, le manque de bacs à ordures, la non collecte des ordures, l’inefficacité du service d’assainissement, la corruption et le détournement du denier public, et la pauvreté sont les principales causes de l’insalubrité de cette ville.  Ainsi, les populations pointent du doigt la mauvaise gestion des élus locaux et le détournement des deniers publics. Car selon la règlementation, dans la ville de N’Djamena toutes les communes d’arrondissements y compris la mairie centrale ont bénéficié chacune d’une autonomie de gestion. Aussi, elle définit les compétences entre les communes d’arrondissements et la mairie centrale. Malheureusement, chaque période d’hivernage est considérée comme un cauchemar pour les habitants des quartiers périphériques de N’Djamena.

Par NJ SANOU

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