Lors d’une conférence de presse tenue le 23 août 2018, le ministère algérien de la Santé a reconnu officiellement que 41 cas de choléra ont été confirmés parmi les 88 personnes hospitalisées dans quatre wilayas, à savoir Alger, Blida, Tipaza et Bouira, selon nos confrères de jeunes Afrique. Le 04 septembre dernier, le ministre de la santé, est revenu sur la situation pour annoncer la maitrise de l’épidémie et les mesures, qui ont été prises.
Le doute avait plané sur l’épidémie de Choléra, en Algérie. Finalement, ce sont 41 personnes, qui ont contracté le choléra. Il y’a 22 de ces cas, qui ont été confirmés parmi 50 patients issus de Blida, 11 cas parmi 18 patients issus de Tipaza et 5 cas parmi 14 patients issus d’Alger. À Bouira, trois cas sur les six suspects ont été confirmés, dont une personne est décédée. Tous ont été admis en urgence à l’hôpital de Boufarik, pour être ensuite transférés et mis en quarantaine dans le service d’infectiologie. L’origine de la contamination, étant inconnue, cela a cependant été l’objet d’une enquête. Dans une conférence de presse, Djamel Fourar, directeur de la prévention au ministère, a indiqué que la contamination ne s’est pas faite par voie hydrique et a rappelé que le dernier cas de choléra remontait à 1996. A défaut de connaître réellement les causes de ce mal, les Algériens se plaignaient de plus en plus des conditions sanitaires, notamment dans les quartiers populaires des grandes villes, où prolifèrent les ordures ménagères et sont déversées les eaux usées. La carence des autorités locales dans la prise en charge de ces espaces de vie est régulièrement dénoncée. Outre de ce mal, il convient de rappeler qu’à l’été 2003, une épidémie de peste bubonique avait touché la région d’Oran. Un enfant avait trouvé la mort et une équipe de l’armée avait été dépêchée sur place pour enquêter sur les conditions d’apparition de cette maladie moyenâgeuse, principalement due à un déficit des politiques d’hygiène et à une défaillance du système de santé. Les populations étaient à respecter les règles d’hygiènes et les précautions nécessaires à prendre pour éviter le mal. Par ailleurs, cette instabilité sanitaire, a emmené l’ensemble des pays frontaliers à prendre des mesures idoines à l’encontre des voyageurs provenant de l’Algérie. Les pays européens en ont également fait de même pour se préserver de ce mal. Selon un bilan, qui date du 01 septembre, sur les 74 cas confirmés depuis le début de l’épidémie, il ne restait que 10 malades encore hospitalisés. En rappel, le choléra est une maladie infectieuse liée à une bactérie, c’est-à-dire, le vibrion cholérique. Elle est responsable d’une diarrhée hydrique majeure dite cholériforme dont la gravité est liée à la déshydratation rapide et très importante qu’elle engendre. C’est une maladie très contagieuse à transmission fécale-orale, elle se transmet par les mains sales ou par contamination alimentaire (aliments souillés) et hydrique (eau contaminée). Le principal réservoir du vibrion cholérique est l’Homme, un malade peut éliminer jusqu’à 1010 vibrions par millilitres de selles dans les formes graves. Il existe également des porteurs sains qui participent à sa dissémination. Le vibrion cholérique est présent dans les eaux saumâtres des estuaires dont il va contaminer les fruits de mer, ceux-ci pouvant être à l’origine de cas humains.
Par Wakiyatou KOBRE