Les populations de Libreville et des autres provinces, depuis quelques mois, sont victimes d’une infection n’ont encore identifié par les spécialistes de la santé, notamment l’Institut d’épidémiologie et de lutte contre les endémies. Toutefois cette infection se matérialise par des démangeaisons et des éruptions cutanés qui s’apparente à la gale selon le Docteur Stéphanie Ntsame Ngoua.
Les pays africains vont de plus en plus mal, et les africains sont de plus en plus malade. En effet, cette année plusieurs maladies ont fait l’objet d’épidémie dans de nombreux pays africains à savoir, Ebola et la fièvre jaune en RDC, le Cholera en Algérie, la nouvelle bactérie Klebsiella pneumonia en Afrique du Sud. A l’instar de ces pays, le Gabon aussi vient de s’inscrire sur la liste des victimes avec une infection de la peau caractérisé par des démangeaisons et des éruptions cutanées. Au regard de l’accroissement des plaintes, une étude approfondit a été initié par les experts en vue de trouver une explication à ce phénomène, mais ces résultats sont toujours en cours. A en croire Le Docteur Stéphanie Ntsame Ngoua cette affection s’apparente à la gale. En effet, depuis 2016 la gale sévit au Gabon et selon elle plus de 100 cas avait été enregistré en cette année et en 2017 plus de 200 cas. D’où son inquiétude quant à l’ampleur que la présente infection prend. Pour elle, l’insalubrité croissante dans les villes du pays pourrait être l’une des causes de cette infection. A cela s’ajoute la qualité douteuse de l’eau consommé par les populations, car avec l’absence et les coupures d’eau les familles font des stocks d’eau dans des récipients ce qui est favorable à la formation des microbes. Selon les spécialistes, la gale est une parasitose bénigne provoqué par la présence d’un acarien sur la peau, nommé Sarcoptes scabiei hominis. Environ 0,4 mm de long, il est impossible de le voir à l’œil nu. L’infection de cette parasitose se fait à travers la femelle qui après avoir creuser un sillon sous la peau pond des œufs. Après quatre jours l’éclosion de la larve provoque le déplacement de ces nouveaux sillions « sillon scabieux » qui permet de confirmer le diagnostic. Les démangeaisons sont la conséquence d’une réponse de résistance du système immunitaire à la présence du parasite, de ces œufs et excréments qui se trouvent sous la peau. Contrairement à la pensée populaire, le manque d’hygiène ne serait pas la seule cause de cette infection car selon les agents de santé la parasitose est présente dans tous les milieux. La prévention de l’infection n’est pas possible quand on est en contact rapproche avec des personnes atteintes. Toutefois, une prise en charge rapide du patient permet de limiter la transmission du parasite. Des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, il ressort qu’environ 300 millions de personnes sont affectés chaque année par la gale, notamment dans les pays pauvres où 50% de la population peut être touché en cas d’épidémie. Infection très contagieuse, la gale peut affecter tous genre de personne sans différence d’âge ni de sexe. Certes elle n’est pas une maladie grave, mais peut le devenir par la suite surtout avec la persistance des démangeaisons qui peuvent détériorer la qualité de la vie.
Par N Judith SANOU