Mr. PALUKU MUHINDO PATRICK / Dossier n° 6707 / Master 2 en Santé Publique option Risque Environnement, Travail et Maladie Chronique
Thème : Etude CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques) Liées à l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans la Province de Soum. Cas de la ville de Djibo au Burkina-Faso.
Objectif général de l’étude
Cette étude se veut aussi être une contribution devant permettre de formuler des recommandations quant à l’amélioration de l’efficacité des activités des ONG œuvrant dans le domaine de l’EHA dans la Ville de Djibo pour une réponse adéquate dans le domaine d’EHA à la population vulnérable de la Ville de Djibo selon les normes standards humanitaires.
Objectifs spécifiques de l’étude
- Permettre de formuler des recommandations pour l’efficacité des actions des ONG intervenant dans le cadre de l’EHA.
- Servir d’un outil d’évaluation et des recommandations et suggestions pour les futures interventions humanitaires qui seront menées par les ONG dans le domaine de l’EHA dans la Ville de Djibo.
Problématique de l’étude
Lorsque nous étions en train de travailler à Djibo, nous avions constaté que l’assistance humanitaire apportée aux déplacés internes et la population hôte de la Ville de Djibo n’était pas suffisante en conformité avec les indicateurs clés des normes Sphère définies pour des interventions humanitaires. Cela nous a poussé à faire une étude pour rechercher la réponse à la question de savoir si l’arrivée des ONG au début de l’année 2019 dans la Ville de Djibo pour donner l’assistance aux personnes affectées par la guerre asymétrique qui sévit dans la Province de Soum avait pu améliorer ou non les conditions de vie de cette population dans le domaine de l’EHA ?
Hypothèse fondamentale
L’hypothèse étant une réponse anticipative pour une ou plusieurs questions de recherche, nous avons pour cette étude l’hypothèse suivante : L’arrivé des ONG dans la Ville de Djibo pour offrir l’assistance humanitaire en EHA aux déplacés internes et la population hôte affectés par la guerre qui sévit dans la Province de Soum n’aurait pas suffisamment contribuer à l’amélioration des connaissances, attitudes et pratiques liées à l’EHA selon les normes standards humanitaires.
La Méthodologie de l’étude
Il s’agit d’une étude transversale descriptive par sondage systématique en grappe au niveau des quartiers de la Ville de Djibo dans la Province de Soum. Ainsi, les personnes ont été interrogées sur le niveau de CAP sur l’EHA au sein de leur ménage en plus des interviews des conseillers de villages, des groupements de femmes, des élèves et des enseignants ont complété l’étude. Une observation directe sur le niveau d’hygiène et assainissement effectuée par les enquêteurs a servi à étayer ou non les informations collectées au niveau individuel ou en groupe. Cette étude a été menée sur la période allant du 02 au 18 Octobre 2019 dans la Ville de Djibo dans la Province de Soum.
Conclusions de l’étude
A la fin de notre étude, nous avons affirmé notre hypothèse que l’arrivé des ONG dans la Ville de Djibo pour offrir l’assistance humanitaire en EHA aux déplacés internes et la population hôte affectés par la guerre qui sévit dans la Province de Soum selon les normes standards humanitaires n’a pas suffisamment contribuée à l’amélioration des connaissances, attitudes et pratiques liées à l’EHA. Pour illustrer notre affirmation de l’hypothèse nous avons énuméré des indicateurs humanitaires clés important parmi lesquels en titre d’exemple illustratif nous avons révélé que l’accès à l’eau est encore très insuffisant ; chaque personne a accès à une quantité d’eau évaluée à 9.7 litres d’eau par jour pour 41% des ménages enquêtés. Cette quantité est encore inférieure aux indicateurs fixés par les normes sphère applicables pendant les urgences humanitaires en EHA (15 litres/jour/personne selon les normes sphères). En plus, nous avons relevé que 72% des ménages ont affirmés qu’au moins un membre de famille a eu la diarrhée 1 mois avant l’étude et que parmi eux il y avait 50% des enfants de moins de 5 ans. Dans le cadre de RRM (Rapid Response Mechanism) cet indicateur relève du score WASH du niveau 4 qui nécessite une intervention d’urgence en EHA.
Toutefois, malgré l’insuffisance de l’atteinte d’indicateurs clés saillants ci-haut cités selon les normes humanitaires, il y en a eu certains qui ont pu être atteints dans le cadre l’objectif d’améliorer les CAP liés à l’EHA de la population de la Ville de Djibo. En titre d’illustration, nous avons relevé que par exemple 40 % des ménages au démarrage des projets contre 80% de ménages à la fin des projets se lavent la main au savon au moment clé après l’usage des toilettes et avant de manger par habitude suite à la culture musulmane concernant le lavage des mains.
Les limites de l’étude
Compte tenu du temps imparti pour cette étude et l’insuffisance des moyens, nous n’avons pu faire des analyses bactériologiques et chimiques de l’eau pour une étude qualitative tout au long du processus du puisage jusqu’au stockage de l’eau dans chaque ménage enquêté. Les analyses de qualité se basent sur un échantillonnage des eaux au niveau de la source, du transport et du stockage. Ce schéma permet la traçabilité de la contamination de la qualité au cours des différentes étapes.