Les acteurs en charge du département de la santé, sous la houlette du ministre de la santé, les partenaires techniques et financiers, et les ONG engagées pour l’exemption de paiement des soins se sont rencontrés ce vendredi 14 avril 2016 pour échanger sur les mesures de cette cause. Cette rencontre a été l’occasion pour ces membres de faire le point sur la stratégie, la mise en œuvre et le financement de la gratuité des soins de santé.
L’exemption de paiement des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, mise en œuvre dans trois régions notamment le Sahel, le Centre et les Hauts-Bassins, est effective depuis le 02 avril 2016. A cet effet, les acteurs du département de la santé, les partenaires techniques et financiers (PTF) et les ONG qui ont œuvré pour l’adoption de cette mesure se sont rencontrés pour dresser le bilan à deux semaines de la mise en œuvre de ladite mesure. Il en est ressorti que plus de 50000 enfants de moins de cinq ans, près de 3500 femmes enceintes, près de 4000 accouchements et 87 césariennes ont été pris en charge. Les fonds alloués pour cette cause sont virés à un rythme bimensuel au compte des formations sanitaires et se sont élevés à près de 2 milliards pour les deux mois, ont ajouté les acteurs de la santé.
L’exemption de paiement des soins ne concerne que les formations sanitaires publiques (CSPS, CM, CMA) pour l’instant et est optimale à 87% dans les centres de santé concernées, selon le ministre de la santé, Smaïla Ouédraogo.
La gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes se résume à leur prise en charge entre autres des soins prénatales, de l’accouchement, de la césarienne et des soins post accouchement jusqu’à 42 jours après, les soins de traitement précancéreuses. Quant aux soins concernant les enfants de moins de cinq ans, peuvent être mentionnés le paludisme, les infections respiratoires aigües, les diarrhées, les urgences chirurgicales, a indiqué la directrice de la santé de la famille, Dr Ramatou Sawadogo.
La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG) approvisionne les différentes formations sanitaires en médicaments génériques et quelques spécialités nécessaires non disponibles en générique afin qu’elles puissent assurer la prise en charge. Le ministre de la santé se dit satisfait de l’effectivité de cette mesure sans bien entendu ignorer les difficultés rencontrées (rupture de certaines molécules). Il compte ainsi sur l’apport des différents partenaires techniques et financiers afin que la gratuité des soins puisse être appliquée dans tout son sens.
Les acteurs de la santé demandent l’engagement des agents de santé, une collaboration de la population et comptent poursuivre la sensibilisation pour le succès de cette mesure. Cependant, des points tels que l’approvisionnement de certaines formations sanitaires en médicaments, la confusion sur l’interprétation des montants restent à améliorés, selon le directeur des établissements de la santé, Dr Pierre Yaméogo. Un dispositif de contrôle et de vérification sera mis en place pour la satisfaction des besoins, a-t-il poursuivi.
Bernadette Dembélé