Maladies Tropicales Négligées: La Direction Régionale du Sud-Ouest organise une rencontre de plaidoyer

Maladies Tropicales Négligées: La Direction Régionale du Sud-Ouest organise une rencontre de plaidoyer

  La salle de réunion de gouvernorat du Sud-Ouest a servi de cadre pour les responsables en charge de la santé de la région de faire un plaidoyer sur les Maladies Tropicales Négligées(MTN) que sont la filariose lymphatique et les vers intestinaux, l’onchocercose, le trachome et la schistosomiase. Le 29 avril 2016, etaient réunis à cette rencontre les autorités en charge de la santé, les responsables d’associations, les leaders d’opinion, les autorités religieuses et coutumières, les directeurs et chefs de services sous la conduite du gouverneur Ambroise Stanislas Amadou DIARRA représenté par son secrétaire général Salif OUATTARA.

Présidium Salif OUATTARA à gauche , à droite le Directeur Régional de la Santé du Sud-Ouest Bernard ILBOUDO
Présidium Salif OUATTARA à gauche , à droite le Directeur Régional de la Santé du Sud-Ouest Bernard ILBOUDO

Renforcer la mobilisation sociale en faveur des traitements de masse (TDM) contre les maladies tropicales négligées (MTN) tel était l’objectif visé pour la tenue de cette rencontre de plaidoyer  organisée par la Direction Régionale de la Santé. C’est  à travers un exposé que ledit plaidoyer s’est fait par Bernard ILBOUDO Directeur Régional de la Santé du Sud-Ouest. Il a fait  un rappel sur les MTN, les stratégies et les états de mise en œuvre des programmes de la filariose lymphatique, l’onchocercose, le trachome et les vers intestinaux.  Il dira dans sa communication que les MTN sont les affections les plus fréquentes dans le monde. Elles affectent  2,7 milliards de personnes vivant dans 142 pays parmi les plus pauvres. Ces maladies prospèrent dans les conditions liées à la pauvreté. Elles ont des conséquences ou des séquelles graves. Elles peuvent être prévenues, éliminées, voire éradiquées simultanément en améliorant l’accès à un ensemble de moyens sûrs et rentables. Pour ce qui est de la stratégie d’interruption de la  transmission le traitement annuel de toute la population à risque avec des médicaments gratuits (Mectizan/ivermectine et albendazole est recommandé pendant 6 ans successifs. Les cibles du traitement de masse sont la population éligible qui est de 80% population totale dont celle non éligible  qui est 20%  et concerne les enfants de moins de 5 ans,  les femmes enceintes, les malades graves et  les femmes allaitantes durant la 1ère après leur accouchement. Quant au trachome, il  constitue la deuxième cause de cécité après la cataracte, 15 % des cas de cécité lui sont imputables. Toutes les personnes sont exposées à l’infection car les facteurs de risque sont partout présents  à savoir :insuffisance d’eau domestique, hygiène et assainissement défectueux, climat chaud et sec, pauvreté et analphabétisme a-t –il dit Docteur Bernard ILBOUDO .Le traitement de masse contre cette maladie est possible au Burkina Faso grâce à la donation de Pfizer/ITI  et à l’achat de la tétracycline pommade sur budget de l’Etat et  a lieu dans les Districts Sanitaires où la prévalence du est supérieure à 10%, 1 fois par an et 3 années consécutives.

       Des acquis sont enregistrés grâce à l’engagement des autorités  politiques, administratives dans la mise en œuvre du Traitement de Masse, du développement d’initiative locale (participation financière du COGES, augmentation du nombre d’équipes, de prise en charge des effets secondaires mineures par le COGES),et du dévouement des agents, mais le Sud –Ouest reste tout de même un problème car depuis 19 ans la lutte est menée et ces maladies perdurent dues certainement aux mouvements des populations dans certaines zones, à la persistance des cas de réticence et de refus des médicaments du fait  des effets indésirables mineures tan disque d’autres régions ont pu vaincre ces maladies de façon prompte dira le communicateur. En terme de plaidoyer proprement dit, le communicateur dira  pour mettre un terme à sa communication, que les autorités politiques, administratives,  militaires, coutumières et religieuses sont sollicitées pour :

  1. Diffuser à large échelle, la problématique des MTN dans leurs domaines de compétence et de responsabilité ;
  2. Renforcer l’adhésion des populations aux campagnes de TDM ;
  3. Accompagner les acteurs de la mise en œuvre afin de lever les éventuels obstacles ;

Apporter tout autre appui susceptible d’améliorer la lutte contre les MTN dans la région du Sud-ouest.

   Il a conclu ses propos en sollicitant le soutien renforcée des autorités locales qui est une des clés indispensable à la réussite de la lutte contre les maladies tropicales dites négligées.

Karim Ouattara/Gaoua

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