Lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent : Le Burkina Faso et le Danemark font le bilan à Ouagadougou

Lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent : Le Burkina Faso et le Danemark font le bilan à Ouagadougou

13433148_1114768598562475_5598489971375043239_oIl s’est ouvert le jeudi 09 juin 2016 à Ouagadougou, un atelier sur le bilan de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, sous les auspices du Burkina Faso et du Royaume du Danemark. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre de haut niveau a été présidée par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré.
L’objectif global de cet atelier est de partager les expériences des uns et des autres en matière de lutte contre l’extrémisme violent dans les pays. Il s’agira de mettre à jour l’étude « Prévention de l’extrémisme violent au Burkina Faso : vers une résilience nationale dans un contexte d’insécurité sous régionale » et de « réfléchir sur les mesures de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Burkina Faso ». Selon le ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, la nouvelle ère d’urbanisation et de mondialisation de l’urbain, nos pays génèrent et intensifient l’exclusion sociale, en refusant l’accès des pauvres, des femmes, des jeunes, des minorités et des groupes marginalisés aux avantages de la vie urbaine et à la justice. Ces exclusions sociales, a-t-il expliqué, sont souvent le lit de l’extrémisme, de la violence et de la criminalité. Car dit-il « les uns profitent des conditions et des mécontentements légitimes des autres pour développer des théories fondées sur l’apologie de haine et de la violence ». Pire, regrette Simon Compaoré, ce phénomène tend à présenter un visage de plus en plus féminin, terrain qui était jadis une prédilection des hommes. « Face à tout cela, nous nous devons de développer des politiques inclusives basées sur la prévention. Il faut mettre en place de manière progressive des approches préventives comme un complément nécessaire pour lutter contre les causes sociales et institutionnelles de la criminalité et de l’extrémisme violent », a reconnu M. Compaoré. C’est pourquoi, il a demandé aux participants d’examiner avec la plus grande perspicacité les différents documents de travail élaborés par les experts. Des participants qui auront à se pencher sur entre autres « le rapport sur la prévention de la radicalisation et l’extrémisme violent au Burkina Faso, l’inventaire des actions entreprise par le Burkina Faso en matière de prévention du fléau, la préservation de l’équilibre entre les communautés religieuses dans notre pays… » Ils bénéficieront également d’un partage d’expériences du Kenya en matière de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
L’ambassadeur du Royaume du Danemark au Burkina Faso, Bo Jensen, pour sa part a reconnu la capacité dans la population Burkinabè pour créer les changements. Et c’est cette capacité, selon le diplomate danois, qu’il faut utiliser dans la prévention de l’extrémisme violent et la radicalisation.
L’atelier de Ouagadougou, fait suite à celui d’avril 2013 sur la « lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».
La Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle du MATDS

 

Lire le discours du ministre

13428392_1114768578562477_8812967719537649274_nDiscours d’ouverture du Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré
Ouagadougougou, le 09 Juin 2016

– Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union Européenne ;
– Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Royaume du Danemark ;
– Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions Diplomatiques et Consulaires ;
– Mesdames et Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers ;
– Mesdames et Messieurs les Membres des Organisations de la Société Civile ;
– Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux ;
– Autorités coutumières et religieuses ;
– Distingués invités ;
– Mesdames et Messieurs

Permettez-moi de souhaiter, au nom de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des Ministres, la bienvenue en terre hospitalière du Burkina Faso, pays des hommes intègres, aux différents partenaires venus pour prendre part aux travaux de cet atelier sur la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la mobilisation communautaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Je voudrais remercier les membres du corps diplomatique, les représentants des partenaires techniques et financiers, des organisations internationales et interafricaines présents à Ouagadougou, ainsi que tous les participants qui ont fait le déplacement pour rehausser de leur présence l’éclat de la présente rencontre.
Mes remerciements vont particulièrement à l’Ambassade du Danemark au Burkina Faso, cheville ouvrière de cette initiative qui vise à renforcer les capacités de résilience de nos pays face à l’extrémisme violent et dans un contexte d’insécurité régionale. Je remercie également les pays qui pilotent le sous-groupe Afrique de l’Ouest et du Sahel dans le cadre du forum mondial contre le terrorisme que sont le Canada et l’Algérie.

Mesdames, Messieurs,
Chefs participants,
L’objectif global du présent atelier est de partager l’expérience des uns et des autres en matière de lutte contre l’extrémisme violent dans nos pays. En effet, en organisant cet atelier, il s’agira pour nous de :
– Mettre à jour l’étude « Prévention de l’extrémisme violent au Burkina Faso : vers une résilience nationale dans un contexte d’insécurité régionale » ;
– Réfléchir sur les mesures de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Burkina Faso.

Mesdames, Messieurs,
Chefs participants,
Oui ! il n’est un secret pour personne qu’avec la nouvelle ère d’urbanisation et de mondialisation de l’urbain, nos pays génèrent et intensifient l’exclusion sociale, en refusant l’accès des pauvres, des femmes, des jeunes, des minorités et des groupes marginalisés aux avantages de la vie urbaine et à la justice. Ces exclusions sociales sont souvent le lis de l’extrémisme, de la violence et de la criminalité, les uns profitant des conditions et des mécontentements légitimes des autres pour développer des théories fondées sur l’apologie de la haine et de la violence. Pire, ce phénomène tend à présenter un visage de plus en plus féminin, terrain qui était jadis une prédilection des hommes.
Face à tout cela, nos gouvernants se doivent de développer des politiques inclusives basées sur la prévention. Nos politiques longtemps basées sur la répression ont montré leurs limites. D’où la nécessité de mettre en place de manière progressive des approches préventives comme un complément nécessaire pour lutter contre les causes sociales et institutionnelles de la criminalité et de l’extrémisme violent.

Mesdames, Messieurs,
Chefs participants,
Les expériences internationales mettent en évidence certains éléments de base par rapport à la violence et à l’extrémisme.
En effet, il est souvent démontré que :
– La criminalité et l’extrémisme violent sont mieux traités en développant des approches locales soutenues par les gouvernements régionaux et nationaux ;
– La prévention constitue un outil stratégique pour la bonne gouvernance et contribue à l’affirmation de la citoyenneté et des valeurs communes, toute chose qui empêche le développement d’un extrémisme violent ;
– La prévention est mieux faite à travers des partenariats multisectoriels exprimés dans des coalitions locales.
Aussi, me plaît-il de souhaiter que cet atelier qui fait suite à celui d’avril 2013 sur la « lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest et au sahel » puisse être un tremplin pour réfléchir sur des mesures qui permettent à notre différent pays de lutter efficacement contre la criminalité et l’extrémisme violent.

Mesdames, Messieurs,
Chefs participants,
Je voudrais demander à tous les participants d’examiner avec la plus grande perspicacité et attention les différents documents de travail élaborés par les Experts pour nous faire des recommandations pertinentes et des propositions qui permettront d’apporter des réponses appropriées à ce fléau nouveau que constitue l’extrémisme violent.
Avant de terminer mon propos, je réitère mes sincères remerciements à tous ceux qui ont fait le déplacement de Ouagadougou et leur souhaite un très bon séjour.

Souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvert l’atelier sur le bilan de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
Vive la Coopération entre le Burkina Faso et les pays de la sous-région et du sahel !
Vive la Coopération entre le Burkina Faso et le Danemark !
Vive la coopération internationale !

Je vous remercie pour votre aimable attention.

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