Affaire Raïnata Savadogo, maire de l’Arrondissement 3 de Ouagadougou contre 16 conseillers de sa localité. Le tribunal administratif de Ouagadougou a statué en faveur des conseillers le 30 novembre dernier. C’est ce que ces derniers ont affirmé au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 20 février à Ouagadougou. Ils réclament donc la destitution de Raïnata Savadogo.
Le 29 mars 2017, 16 conseillers du MPP, de l’UPC et de l’UNIR/PS introduisait une motion de défiance contre Raïnata Savadogo, maire de l’arrondissement 3 de Ouagadougou. Cette motion a ensuite été votée lors d’une session extraordinaire, un vote qui a amené Raïnata Savadogo à introduire un recours auprès du tribunal administratif de Ouagadougou. C’est finalement le 30 janvier 2018 que le tribunal a rendu sa décision. Ibrahima Nana, 1er adjoint au maire « Le tribunal administratif a siégé et nous a donné raison sur tous les points. Elle a mis en cause la légalité même de la cession, mais le tribunal administratif a reconnu que dans sa requête, il n’y a pas une base légale pour remettre en cause notre cession.
Selon Ibrahima Nana, la balle se trouve désormais dans le camp du gouvernement. Il interpelle le ministre en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation à entériner au plus vite la décision concernant la destitution du maire d’autant plus que la mairie ne dispose plus de budget pour bien fonctionner, a-t-il laissé entendre. « A l’heure actuelle, le débat juridique est fini, maintenant c’est au niveau du gouvernement que le problème se pose. Nous attendons que le gouvernement puisse réagir. La marie ne fonctionne pas, tout est au rabais. Et ce qui est grave, elle n’a plus de budget pour fonctionner parce que le budget de l’arrondissement n’a pas pu être voté »
A ce jour, il n’y aurait plus de collaboration entre Raïnata Savadogo et ses conseillers qui ne la considère d’ailleurs plus comme leur maire. Les 16 conseillers rassurent qu’ils ne soient pas dans une dynamique de créer des troubles mais bien au contraire, ils nourrissent l’ambition d’aider la population.
Alfred Sié KAM/Rédaction QNA