Région de l’Est
En vue lutter efficacement contre le braconnage et préserver les espèces animales, les services en charge de l’environnement mènent des opérations. Dans la nuit du 16 au 17 avril dernier, une opération anti braconnage a été menée par les forestiers de Nadiagou ; village situé à 15 km de Pama chef-lieu de la province de la Kompienga. Une opération qui s’est soldée par la mort d’un braconnier après échange de tirs avec les forestiers. Cet incident malheureux a poussé la population a manifesté son mécontentement en s’attaquant aux biens public et privés et c’est le campement ‘’le buffle rouge’’ qui en a payé le plus lourd tribut
Un mort, trois blessés et de nombreux dégâts matériels, c’est le triste bilan des évènements survenus dans la province de la Kompienga dans la nuit du 16 au 17 avril dernier. Ces manifestations font suite à une opération anti braconnage menée par les services de l’environnement de ladite localité dans la nuit du dimanche 16 avril « Aux environs de 4h du matin, il y a eu des agents qui étaient en brousse et ils sont tombés sur deux braconniers. Ces derniers ont ouvert le feu sur les forestiers. Les agents ont riposté et cette riposte a causé la mort d’un braconnier » a déclaré Bernard BINGO directeur provincial de l’environnement de l’économie verte et des changements climatiques. C’est suite au décès du braconnier que la population s’est révoltée.
Les manifestants, mécontents ont pris pour cible le service environnemental de Nadiagou et d’autres biens privés. « Ils sont venus hier (Ndlr le lundi 17 avril) à 20h et ils ont commencé à brûler les cases rondes qui étaient dehors plus sept véhicules. Ce matin (Ndlr le 18 avril) aux environs de 8h, la population de Nadiagou est venue avec de l’essence pour brûler le campement et il y avait des fusils dans l’autre chambre. On a rien pu sauver car cela nous a surpris » a avoué Yandia ONADJA, gérant principal du campement ‘’le buffle rouge’’ qui n’avait que ses yeux pour voir l’entreprise de son patron partir en fumée. Autre lieu, autre réalité. C’est la direction provinciale en charge de l’environnement de la province qui était la cible des manifestants. Mais grâce à la vigilance de forces de défense et de sécurité avec l’accompagnement de la population, les locaux ont été épargnés. Pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas pu avoir les parents de la victime ni le propriétaire du campement. En attendant de mieux situer les responsabilités des uns et des autres, 40 personnes ont été interpellées. Les autorités administratives, coutumières et religieuses appellent les uns et les autres au calme et à la retenue. Rappelons que ces incidents interviennent quatre jours après la tournée effectuée par le ministre en charge de l’environnement dans cette localité.
D.I.S FADA/SC INFOS