Province du Sourou
Améliorer la sécurité alimentaire par des innovations techniques de la gestion post-production du niébé
Près de cent-cinquante participants se sont donnés rendez-vous à Tougan, le jeudi 16 février 2017 pour le lancement officiel du projet « Catalyser l’Adoption à Grande Echelle d’Innovations des Opérations post Récolte du niébé pour une Prospérité et une sécurité alimentaire au Burkina Faso (CLAPHI) ». Le Centre de Lecture de Promotion et d’Animation Culturelle a servi de cadre pour cette cérémonie dont l’objectif était de promouvoir et soutenir les innovations technologiques post-récoltes.
Avec une production provisionnelle estimée à 720 000 tonnes pour l’année 2016, cette croissance de production en niébé est en dessous de la demande du marché local. Et pour booster la croissance, le projet pilote CLAPHI a été créé et mise en œuvre par le Groupe de Recherche et d’Actions pour le Développement (GRAD) afin de promouvoir et soutenir l’adoption des innovations post récoltes dans les provinces du Nayala et du Sourou.
La cérémonie de lancement officiel a été présidée par le Gouverneur de la région, Justin Somé, qui a, dans son discours, relevé les problèmes liés à la gestion post récolte qui entrainent des pertes énormes et des manques à gagner des producteurs. Aussi, il s’est dit convaincu que cette initiative permettra aux producteurs de disposer de produits agricoles en quantité et en qualité. Avant l’intervention du gouverneur ce sont les mots de bienvenu et de bénédictions du chef de terre de Tougan qui ont ouvert le chapitre des allocutions. Pour le maire adjoint de la commune, le choix porté sur le pays san est non seulement une reconnaissance de leur capacité de production mais, cela témoigne aussi, de l’union sacré autour des producteurs. Et pour Pikbougoum Nikodème, responsable de CLAPHI, ce projet vise « l’amélioration de la sécurité alimentaire et les revenus des exploitants agricoles et cela passe par la promotion et le soutien à grande échelle des innovations technologiques post récolte ».
Un tel projet ne peut que « réduire la pauvreté, améliorer les moyens d’existence des producteurs et faire du niébé, l’or blanc de la savane sèche » a ajouté Mando Abdoulaye, Directeur Général d’AGRA Consulting Group. Moins d’un ans après le démarrage de ce projet, 8351 producteurs ont été sélectionnés et ont bénéficié d’un accompagnement à la commercialisation de plus de 60 tonnes de niébé. Ces résultats « concrets, sont encourageants et résultent d’une révolution verte africaine basée sur les connaissances endogènes » a renchéri le docteur Asséta Diallo, chargée du programme Alliance pour la Révolution Verte en Afrique. Après cette série d’interventions, les participants ont visité les stands achalandés de produits de niébé avant d’assister à la démonstration d’une machine batteuse-vanneuse multifonctionnelle.
Adama Barro, correspondant