Annulation du meeting du CED : Autorisation ou sans autorisation le meeting se tiendra, (Pascal Zaïda)

Le cadre d’expression démocratique a animé une conférence de presse le mercredi 04 octobre 2017 à Ouagadougou. Face aux hommes de médias, Pascal Zaida et ses camarades ont donné de la voix suite à la décision de la mairie de Ouagadougou interdisant la tenue de leur meeting initialement prévu pour le 7 octobre prochain.

Le meeting de veille citoyenne du cadre d’expression démocratique prévu se tenir le samedi 7 octobre 2017,  a été interdit par une décision de la Mairie de Ouagadougou et pour principale raison: « la situation sécuritaire actuelle  et les risques d’affrontements et de débordements ».

Face aux journalistes, ce mercredi 4 octobre, le CED s’est indigné de cette décision de la mairie de Ouagadougou qu’il qualifie de « manigance orchestrée par le pouvoir en place ». « Je ne comprends pas comment moi Zaida je peux parvenir à faire peur à tout un régime à tel point qu’il ne veut pas que je fasse mon meeting » confie Pascal Zaida, le commissaire général de l’organisation du meeting en outre, coordonnateur national du CED.  D’après lui le colonel major de l’armée avait donné son aval afin que lui et ses camarades puissent tenir leur meeting à la place de la Nation ce 07 octobre 2017 et que pour des raisons non valables, à quelques jours du meeting du 07 octobre le maire de la commune de Ouagadougou surement sur décision du gouvernement a décidé de son annulation. Chose qui ne surprend pas Pascal Zaida et ses camarades car, à les entendre, cela fera la deuxième fois que le meeting est annulé par le gouvernement. Déjà le 23 septembre passé et maintenant le 07 octobre, « Situation sécuritaire actuelle, informations faisant cas  de risques d’affrontements et de débordements lors  dudit meeting » sont les raisons avancées par le maire  dans la correspondance envoyée au CED.

En réponse à ces raisons avancées par le maire  Pascal Zaida dit avoir payé 280 milles francs auprès de la police pour avoir 32 agents qui étaient censés assurer la sécurité de tous ceux-là qui seraient présents au meeting et d’ajouter qu’il est  victime d’une injustice et il compte bien ne pas se laisser faire. D’après lui la décision sur le report ou l’annulation du meeting devait être faite par l’état-major et non par la mairie. « Norbert Zongo est mort pour la liberté de la presse, même si je dois mourir pour la liberté individuelle ce meeting se tiendra. Autorisation ou sans autorisation le meeting se tiendra car cela fait la 2è fois que le meeting est annulé» Clame-t-il. Au vu des nombreuses annulations dudit meeting, Pascal Zaida est formel « le gouvernement Kaboré à peur ».

Le  CED après la conférence de presse dit vouloir s’entretenir avec ceux-là qui ont annulé le meeting pour savoir « pourquoi ils autorisent les autres à tenir leur meeting notamment les meetings du 01 et 02 octobre et pourquoi à leur tour ils refusent  ».  Il compte également traduire la mairie devant le tribunal administrative.

Par ailleurs le coordonnateur national du CED appel la population du Burkina Faso le 21 octobre prochain à la place de la nation pour  dire  « non à la mal gouvernance, non aux tribunaux d’exception, non aux détentions arbitraires, non aux attaques terroristes ».

 

Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info

 

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