Le ministre en charge de la sécurité a animé une conférence de presse ce vendredi matin. C’est la salle de la délibération de la mairie centrale de Ouagadougou qui a servi de cadre pour cette
rencontre. L’objectif de cette rencontre était de faire le point des attaques terroristes au Burkina, les actions menées par le gouvernement contre le phénomène et les actions judiciaires ouvertes.
Au cours de cette rencontre Simon Compaoré a fait le point des attaques et surtout des enquêtes. Et à ce jour, plus de 70 personnes ont été interpellées. C’est le bilan provisoire sur les attaques terroristes menées sur le sol burkinabè depuis le 05 avril 2015.
Nous allons monter en puissance car nous refusons d’être terrorisé, c’est la promesse du ministre de la sécurité pour rassurer les burkinabè confrontés à la multiplication des actes terroristes. Il faut rappeler que, le Burkina a enregistré une vingtaine d’attaques terroristes avec plus de 70 morts de 2015 à 2016. Simon Compaoré dit comprendre le sentiment d’insécurité chez les populations et rassure que pour rien au monde nous ne laisserons un centimètre carré
de notre territoire à ces terroristes.
Les arrestations y’en a eu également car plus de 70 suspects ont été interpellés. Ces interpellations concernent l’attaque du restaurant Capuccino, de la gendarmerie de Samoroguan, du contingent burkinabè de la MINUSMA.
Simon Compaoré est revenu sur les procédures judiciaires en ce qui concerne ces différentes attaques. Selon le chef d’Etat-major adjoint de la gendarmerie nationale, le Colonel Alain Serge Ouédraogo, l’attaque du restaurant capuccino et de l’hôtel Splendide le 15 janvier 2016 qui a causé environ 23 morts, a été perpétré par un certain Ould Baba Ould Cheickh qui est le commanditaire principal de ces attaques et Ibrahim Ould Mohamed anciens
pensionnaires du site de réfugiés de Mentao à Djibo. C’est ce dernier qui a fait entrer les armes du Mali en passant par Djibo jusqu’à Ouagadougou. Quant à l’attaque de Samoroguan le 9 octobre 2015 causant ainsi 5 morts, elle a été perpétrée par des maliens en complicité avec des burkinabè dont le principal commanditaire est Aboubacar Sawadogo. Ce dernier a été arrêté et des démarches sont en cours pour son extradition Burkina Faso. L’enlèvement du roumain le 04 avril 2015 a été aussi évoqué de même que celui de Dr Elliot. Le Colonel Alain Serge Ouédraogo a indiqué que des actions sont en cours pour leur libération.
Sur la question des enseignants qui fuient le Sahel, Simon Compaoré a indiqué que le gouvernement est en train de mener des actions pour qu’ils puissent rejoindre leur poste.
Il faut préciser que les attaques et enlèvements sont imputés à six entités terroristes que sont Aqmi, Almourabitoun, Ansar Edine, le Front de libération du Macina (FLM), l’Etat islamique au grand Sahara et Ansaroul Islam de Malam Boureima Dicko.
Et depuis lors, Plusieurs opérations ont été déclenchées pour venir à bout de la menace, a ajouté Simon Compaoré. Parmi elles, l’opération « Séno », exécutée avec les forces maliennes dans l’Ouest dans le Nord-ouest, les opérations « Tapoa » à l’Est, « Séguéré » au Nord, et celle conjointe menée avec les forces togolaises au Centre-est, le déploiement d’éléments du groupement des forces anti-terroristes (GFAT) au Nord et au Nord-est. A celles-ci, s’ajoutent, les opérations spéciales de la capitale, des Hauts-bassins, des Cascades et du Sud-ouest.
Alfred Sié KAM/Rédaction SCI