BOUGOURIBA : Un homme, chassé de son village avec son pasteur pour sorcellerie

 

Accusé d’avoir été à l’origine du décès de deux personnes, une femme et un homme dans le village de Naborgane à vingt et un kilomètres de la commune de Diébougou par sorcellerie, Monsieur Dabiré Tchiredomoa, a été chassé de ce village, avec son pasteur. Ceux-ci errent dans la vie et cherchent à retourner dans ledit village ou leurs maisons, ont été dégrafées et leurs champs retirés.

 Né à Naborgane le 31 Décembre 1966, localité située à 21 kilomètres de Diébougou, la commune, situé sur l’axe Diébougou -Bobo et à 11 kilomètres du village Bamako dans la Bougouriba, Dabiré Tchiredomoa, accusé d’avoir été à l’origine du décès de deux personnes une femme et un homme dans le village dans son village natal par sorcellerie   a été accusé le 10 juin 2018. Maisons dégrafées, champs retirés, il a été chassé également au village avec son pasteur. Actuellement, ils errent dans la ville et cherchent à retourner dans ledit village. Selon les Pasteurs Paul Da et Hien Joab que nous avons rencontré, monsieur Tchiredomoa Dabiré est accusé d’avoir été à l’origine du décès de deux personnes, une femme et un homme dans le village par sorcellerie. A cet effet, trois jours lui avaient été donné de quitter le village. Ce délai passé, monsieur Dabiré a vu son champ piégé par des gris-gris (fétiche) qui vont l’empêcher de cultiver. « Après s’être renseigné chez le chef du village, il a eu des explications qui ne l’a pas convaincu » ont ajouté les pasteurs. Le 10 juillet 2018, ses bâtiments ont été détruits et sa famille chassée du village accompagné l’un des deux pasteurs relatent les faits. Les présumés se sont plein auprès des plus hautes autorités policières et communales. Ainsi, un constat a été fait, selon messieurs Hien Joab et Paul Da, tous deux pasteurs dont l’un est aussi victime. A en croire monsieur, Dabiré Tchiredomoa que nous avons rencontré, il révèle qu’il était malade au village et il est allé se confier au Pasteur du dit village afin que celui-ci prie pour lui. « Mais quand les deux personnes étaient décédées, je ne m’étais pas encore converti », a précisé monsieur Dabiré Tchiredomoa. « Ils m’ont accusé et sont allés mettre un fétiche dans mon champ puis m’ont dit de quitter le village », a-t-il poursuivi. Et d’affirmer qu’après concertation avec le chef, aucune solution avait été trouvée et un délai lui avait été donné de partir. « Le délai expiré, ils sont venus détruire mes bâtiments et m’obligé à abandonner le village », s’est-il insurgé. « Je ne sais plus où aller avec ma famille », déploré monsieur Dabiré Tchiredomoa. Enfin, il a terminé ses propos, tout en souhaitant retourner d au village, ou il a toujours vécu avec sa famille, et aussi pour cultiver ».

                                                                   Frederick Pooda

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