La 5è édition de Africallia a refermé ses portes le vendredi dernier à Ouagadougou. Plus de 600 participants ont répondu présent à ce rendez-vous d’affaire dans la capitale burkinabè. Durant deux jours, ils ont pu se faire des contacts grâce aux rencontres b2b mais aussi aux expositions dans les stands. Aussi présents à cette convention d’affaires, des chefs d’entreprises nationales et internationales évoquent leur participation et leurs attentes.
La Ve édition du Forum ouest africain de développement des entreprises (AFRICALLIA) s’est tenu, du 21 au 23 février dernier à Ouagadougou. Une vingtaine de pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie ont pris part à ce 5è rendez-vous des affaires dans la capitale burkinabè. Tous espéraient nouer des partenariats gagnant-gagnant avec les autres participants au Forum. Ouédraogo Paul, Directeur de Eben Fruits, entreprise agroalimentaire basée à Oradara, participe pour la première fois à Africallia. Il dit être pleinement satisfait car tous ses objectifs, dit-il sont atteints, « Pour la première fois c’est un coup de maitre. Les objectifs de rencontre que j’avais en tête ont été satisfaits. J’avais un véritable problème de financement et j’ai pu rencontrer des organismes de financement qui sont prêts à faire toute forme de collaboration. J’ai aussi rencontré des agences de communication pour la promotion de mes produits », nous a-t-il confié tout joyeux.
Tout comme Monsieur Ouédraogo, ils sont nombreux ces hommes d’affaire qui ont pris d’assaut Ouagadougou pour, soit rechercher des partenaires commerciaux, soit rencontrer des partenaires de financement dans le cadre de l’extension de leurs activités.
C’est le cas de Badolo Landry, financier et agent du suivi de la promotion au sein du village artisanal de Ouagadougou, qui dit être venu pour faire la promotion des produits artisanaux, « Africallia est une grande opportunité, et les opportunités de ce genre sont à saisir. C’est l’occasion où on peut rencontrer des hommes d’affaire. La particularité de notre participation à cette 5è édition est que nous nous sommes déplacés vers le client. On a pu se faire des contacts et des commandes sont en cours », s’est-il confié. Cependant il déplore l’absence de l’affluence. « Cette année l’affluence n’est pas au rendez-vous », pour l’édition 2016, je pouvais enregistrer 10 à 30 visiteurs qui prennent quelque chose, alors que cette année, nous sommes à 4 », a-t-il signalé.
Non loin de là, se trouve un stand d’exposition des produits agroalimentaires. Madame Ouédraogo Maïmouna que nous avons trouvée sur place est la responsable commerciale de l’association des transformateurs et transformatrices du sésame au Burkina. Contrairement à Monsieur Ouédraogo, cette dame est à sa 4è participation. Et pour l’heure, tout semble bien se passer pour elle. « J’ai pu faire des rencontres B2B mais aussi animé des stands d’exposition. Depuis le 1er jour, il y’a pas mal d’affluence dans notre stand ».
Elle estime à plus de 50, le nombre de visiteurs par jour dans son stand. « Même le président du Faso est passé dans notre stand hier et on a pu avoir des entretiens ensembles ». Selon Mme Symenouh, ce forum est une initiative à saluer car les entreprises sont déjà satisfaites. « Elles ont eu des contrats et espèrent que des activités fructueuses vont naître », a-t-elle ajouté. Et de poursuivre que la France est représentée par des entreprises dans les secteurs du transport, des BTP, de la culture et de l’assainissement.
Cette 5e édition enregistre également la présence de la Tunisie, qui conduit la plus forte délégation africaine composée de 28 entreprises et 34 personnes. La cheffe de délégation, Aida Loukil, par ailleurs directrice de la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax, a, pour sa part, déclaré que la Tunisie est présente avec les secteurs comme le bâtiment, l’ingénierie, l’agroalimentaire et l’industrie frigorifique. « Ce sont des secteurs qui peuvent se développer entre les pays de l’UEMOA et les entreprises tunisiennes », a-t-elle signifié. A l’entendre, les opérateurs économiques tunisiens cherchent des entreprises burkinabè qui s’intéressent à leurs produits pour nouer des relations bilatérales. Quant à l’agent commerciale au port autonome de Dakar, Safietou Diallo, elle a signifié que la présence de son entreprise à AFRICALLIA s’explique par le fait que le Burkina Faso est presqu’invisible au port de Dakar. « Nous voulons comprendre pourquoi le pays des Hommes intègres ne fait pas recours au port autonome de Dakar pour ses transactions », a dit Mme Diallo. Aussi, a-t-elle ajouté, « c’est pour tisser des liens avec le Burkina Faso que nous sommes présents ».
Sur la qualité de l’organisation, tous sont unanimes. Il n’y a rien à signaler. Et pour cela, ils n’ont pas manqué de féliciter le comité d’organisation de la présente édition.
Africallia 2018 a refermé ses portes dans la soirée du 23 février et aura tenu toutes ses promesses. Rendez-vous est donc pris pour la 6è édition, prévue en 2020 en République de Côte d’Ivoire.
Alfred Sié KAM/Rédaction QNA