Depuis l’apparition du covid-19, c’est toute la communauté scientifique qui est mise en branle d’où la mise en place au Burkina d’une commission Ad hoc par le haut conseil national de la recherche scientifique et de l’innovation. Les concertations ont finalement abouti à la mise en place de deux essaies cliniques. L’annonce a été faite par le ministre en charge des enseignements supérieurs, le Pr Alkassoum Maïga lors du point de presse quotidien du comité de coordination de la lutte contre le Covid 19 au Burkina Faso.
Dans la riposte contre le covid-19, deux essais cliniques seront menés au Burkina Faso. Le 1er Essai dénommé CHLORAZ vise à évaluer l’efficacité et la sécurité de l’utilisation de la Chloroquine et de la combinaison Chloroquine + Azithromycine dans le traitement de l’infection au COVID-19 au Burkina Faso. Quant au deuxième, c’est est un essai clinique International dénommé APICOVID-19 qui sera conduit dans deux pays africains. Il vise à évaluer l’efficacité clinique et virologique d’un médicament à base de plante (phytomédicament) appelé Apivirine chez les patients atteints de COVID-19. Pour ce dernier cas, il s’agira de faire des essais cliniques sur 64 malades, deux groupes de 32. « Au premier groupe, on va administrer l’Apivirine, un produit anti retro viral qui est aussi anti viral. C’est des phyto médicaments qui ont été développés au niveau du Benin, et lorsqu’il y’a eu les premiers cas, il y’a des malades qui ont eu recours à l’APIVIRINE qui est venue du Benin, et on a donc constaté une amélioration de leur état de santé », a expliqué le Pr Alkassoum Maïga.
A la question de savoir comment se fera l’approvisionnement en chloroquine, disparue des rayons de pharmacie, le Pr Alkassoum Maïga rassure : « Nous disposons d’une unité e-farma pour la fabrication, la production des comprimés et à l’occasion du covid-19, nous avons décidé d’activer ce e-farma pour qu’on ait une capacité importante de production du paracétamol et de la chloroquine ».
Toutefois si les essais s’avèrent concluants, ajoute le ministre en charge des recherches scientifiques, « le Burkina a les capacités de produire sur place les paracétamols et la chloroquine à travers les laboratoires et les unités de production de l’IRSS ».
En entendant des investigations nécessaires, les deux essais qui se veulent dynamiques seront soumis dès ce vendredi au comité d’éthique pour avis. Pour rappel le Burkina Faso compte à la date du vendredi 27 mars 180 cas confirmés du Covid-19 dont 9 décès et une dizaine de personnes guéries.
Sié Alfred