Célébration du 18 ^ème anniversaire du décès du journaliste Norbert ZONGO dans le Nayala

Ce mardi 13 décembre L’Union d’Action Syndicale (UAS) du Nayala a conduit une marche pacifique pour commémorer l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert ZONGO. A travers slogans révolutionnaires, chants et hymnes en hommage au journaliste ainsi qu’aux trois de ses infortunés compagnons sauvagement assassinés, les manifestants ont fait une procession  à travers la ville. Le moment fort de cette journée de commémoration a été la remise du mot aux autorités de la région représentées par Mme le Haut-commissaire de la province du Nayala. Par ce geste, les manifestants entendent exprimer leur mécontente quant à la lenteur du dossier en justice et d’autres faits qui de leur avis ne sont pas du tout réjouissants.

Partis du kiosque de Bassirou KONCOBO sur la route de Bounou, les manifestants se sont dirigés au  rond-point route de Biba d’où ils ont rejoint la place Joseph KI-ZERBO tout en longeant le côté sud du marché pour aboutir sur le rond-point devant les mécaniques et passant à la gendarmerie. Ils ont grimpé la colline pour la livraison du message à Mme le Haut-commissaire de la province qui était en concertions.

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    Les secrétaires généraux de l’UAS

                                                                                                                         A

                                                                                                  Mme le Haut-commissaire de la

                                                                                                      province du Nayala

Objet : Note d’information et de rappel

                                                                            Madame le haut-commissaire,

L’Union d’Action Syndicale (UAS) du Nayala par la présente tient d’abord à vous présenter tous hommages et par la suite vous adresser le tableau combien sombre des crimes de sang et des crimes économiques commis sous la quatrième république du tristement Blaise COMPAORE et compagnie.

En effet, la vie des Burkinabè a été marquée par de graves atteintes aux droits fondamentaux et à la vie de la personne humaine. Des fils et filles de ce pays ont été arrachés à leur famille au nom de l’expression plurielle et du droit à la différence.

A l’occasion du dix-huitième anniversaire de la commémoration de l’assassinat crapuleux et ignoble du Journaliste émérite d’investigation Norbert ZONGO et de ses compagnons d’infortune, la tristesse, la désolation restent toujours de mise car nos hommes de droit ont décidé de se taire et de ne pas dire le droit. Quelle souffrance pour toutes les personnes éprises et assoiffées de paix, de vérité et de justice. Nous marquons donc une halte pour saluer la mémoire de cet homme qui ne voulait rien que le bien du peuple burkinabè et partant de là tous ceux qui ont été injustement assassinés des balles assassines de BLAISE et acolytes. Nous rendons hommages aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014 ainsi que ceux du push manqué du 16 au 17 septembre 2015, pour qui les coupables et commanditaires courent toujours et que la justice toujours incapable reste de marbre.

En outre, nous constatons une cherté de la vie qui va augmentant au grand désarroi du peuple. En effet, certains commerçants véreux avides d’argent se la coule douce sur le dos des pauvres populations, abandonnées par l’Etat qui a triplement démissionné face à ses obligations envers ledit peuple. De même, les graves crimes économiques ont cloué l’économie de ce pays qui se trouve dans l’état balbutiement hors-norme.

 Pour finir, la médiocrité au sommet de l’Etat ainsi que ses démembrements ont affaiblie le pays et on voit installer des bases militaires étrangères sur notre sol, notamment la France et les Etats Unis, remettant en cause notre intégrité et notre indépendance.

Nous, militants et sympathisants de l’Union d’Action Syndicale, du Mouvement Burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples, la population et notamment sa frange jeune, les élèves et étudiants soucieux du devenir et de l’avenir du peuple exigeons dans les plus bref délais :

• La vérité et la justice pour Norbert ZONGO et ses compagnons d’infortune ; Flavien NEBIE, le juge constitutionnel Salifou NEBIE, DABO Boukary, Thomas SANKARA, les blessés et martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014 et ceux du push manqué des 16 et 17 Septembre 2015    ;de tous les crimes de sang commis sous la quatrième république du Sanguinaire Blaise COMPAORE et ses acolytes ;
• La vérité et la justice pour tous les crimes économiques ;
• L’arrêt et les sanctions des assassins de crimes de sang et économiques ainsi que leurs commanditaires à la hauteur de leurs forfaits ;
• Le démantèlement sans conditions des bases militaire étrangères dans notre pays ;
• L’accès de la population aux denrées de première nécessité à moindre coût ;
• La réduction du coût du gaz butane et et la facilitation de l’accès aux gaz butane ;
• L’école gratuite et démocratique pour tous .
• Nous osons croire, madame le haut-commissaire, à votre franche collaboration.

Pour l’Union d’Action Syndiale

Et par délégation la CGTB

  P/O le secrétaire à l’organisation

 OUEDRAOGO Ousséni

Après avoir attentivement écouté le message,  Mme le Haut-commissaire a félicité les responsables syndicaux pour avoir pu organiser une marche sans causer de dommage. Pour elle, cette attitude responsable dénote de la maturité des participants. Elle a  de ce fait salué les manifestants et a promis de transmettre à qui de droit le mot.

Tigiane Antoine KI pour SCI