Centre-nord :Journée Internationale d’élimination de la fistule obstétricale

Journée Internationale d’élimination de la fistule obstétricale dans le Centre-Nord: 

Les acteurs burkinabè invités à une synergie d’actions

Il s’est tenu ce lundi 23 mai 2016  à Kaya, Chef-Lieu de la région du Centre-Nord une cérémonie commémorative de la journée internationale d’élimination de la fistule obstétricale. Placée sous la présidence du ministre de la santé représenté par madame Nandy Somé/Diallo, gouverneur de la région du Centre-Nord, cette cérémonie a enregistré la présence effective du Dr Edwige Adekambi Domingo, représentante du programme des Nations Unies pour la population (UNFPA), du Dr Robert Lucien J. C. Kargougou, secrétaire général du ministère de la santé, de directeurs généraux dudit département, ainsi que des représentants des organisations partenaires de la Planification Familiale au Burkina Faso.

« Les fistules sont le reflet d’un faible accès aux soins obstétricaux d’urgence de qualité. » a reconnu madame Nandy Somé/Diallo, gouverneur de la région du Centre-Nord
« Les fistules sont le reflet d’un faible accès aux soins obstétricaux d’urgence de qualité. » a reconnu madame Nandy Somé/Diallo, gouverneur de la région du Centre-Nord

« Eliminer les fistules en l’espace d’une génération. », c’est sous ce thème que la journée internationale de lutte contre les fistules obstétricales a été célébrée ce lundi 23 mai 2016 à Kaya, Chef-Lieu de la région du Centre-Nord. Une journée marquée, outre la cérémonie de lancement, par une projection de film et une visite de patientes victimes de fistule au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Kaya.

Un thème qui, selon Dr Edwige Adekambi Domingo représentante de l’UNFPA, est une invite à l’action pour l’éradication de cette maladie. « Nous devons accentuer nos efforts afin que les victimes de la fistule obstétricale ne soient plus des laissées-pour-compte. » a-t-elle insisté.

: « Nous devons accentuer nos efforts afin que les victimes de la fistule obstétricale ne soient plus des laissées-pour-compte. » a insisté Dr Edwige Adekambi Domingo représentante de l’UNFPA
: « Nous devons accentuer nos efforts afin que les victimes de la fistule obstétricale ne soient plus des laissées-pour-compte. » a insisté Dr Edwige Adekambi Domingo représentante de l’UNFPA

Pour madame Nandy Somé/Diallo, la tenue de la journée internationale d’élimination de la fistule obstétricale fait suite à la campagne mondiale d’éradication de la fistule obstétricale et s’inscrit dans le programme national de lutte contre les fistules obstétricales dont la deuxième phase est en cours. « Les fistules sont le reflet d’un faible accès aux soins obstétricaux d’urgence de qualité » a-t-elle souligné. C’est pourquoi, elle salue les efforts consentis par le gouvernement burkinabè et les partenaires. Elle invite de ce fait les acteurs à plus d’engagement dans cette lutte à l’image du Centre Hospitalier de Kaya qui depuis quelques années s’investi à travers l’organisation de campagnes de cure. Le dispositif mis en place par le CHR/Kaya a permis de prendre en charge mille sept cent trente-deux (1 732) femmes victimes de fistules obstétricales opérées en routine et lors des campagnes.

Selon les organisateurs, la journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale est une occasion importante de sensibiliser le public sur une infection mal connue
Selon les organisateurs, la journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale est une occasion importante de sensibiliser le public sur une infection mal connue

Selon les organisateurs, la journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale est une occasion importante de sensibiliser le public sur une infection mal connue. Et la représentante de l’UNFPA de relever que « la fistule obstétricale affecte les couches les plus vulnérables dans les pays à faible revenu et elle a exclusivement un visage féminin. » pour elle, « les femmes, devenues incontinentes, meurent souvent de honte, abandonnées par leur famille et pour celles qui ont plus de chance, la discrimination et le rejet sont leur partage quotidien. »

L’OMS estime que dans le monde entier, pour chaque femme qui meurt en couche, 20 à 30 autres survivent mais avec des complications aiguës ou chroniques, dont la plus dramatique est la fistule obstétricale.

Au Burkina Faso où le ratio de mortalité maternelle est de 341 pour 100 000 naissances vivantes, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) VI, la prévalence des fistules est nécessairement élevée.

Pour Madame le Gouverneur, les grossesses précoces, la faible disponibilité de soins obstétricaux d’urgence de qualité, les pratiques traditionnelles néfastes et le faible développement des moyens de transport sont entre autres des facteurs favorables à la survenue de la fistule obstétricale au Burkina Faso ; ce, dans un contexte de pauvreté, d’analphabétisme et de faible statut de la femme.

L’UNFPA, partenaire financière de cette journée commémorative, a réaffirmé son engagement pour l’élimination définitive de cette maladie au Burkina Faso à travers l’appui à la mise en œuvre d’interventions efficaces, basée sur l’évidence et l’égalité d’accès à des services de santé de la reproduction de qualité.

Augustin Irwaya OUEDRAOGO

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