Cholestérol

Le cholestérol est un lipide produit par le foie ou amené par l’alimentation. L’excès de cholestérol, ou hypercholestérolémie, n’est pas une maladie en soi, mais un facteur de risque de maladies cardiovasculaires

Définition

Le cholestérol est un lipide (substance grasse) produit pour deux tiers par le foie et apporté pour un tiers par l’alimentation. Quand le taux de cholestérol dans le sang est trop élevé, on parle d’hypercholestérolémie. 

L’hypercholestérolémie fait partie des dyslipidémies (anomalie du taux de graisses dans le sang). Elle s’accompagne parfois d’une augmentation d’autres acides gras comme les triglycérides : on parle alors de dyslipidémie mixte.

Les deux types d’hypercholestérolémie

On distingue deux types d’hypercholestérolémie :
– la forme familiale qui se manifeste fréquemment dans l’enfance et peut être mortelle du fait de complications cardiovasculaires graves ;
– la forme non familiale (dite essentielle).

L’excès de cholestérol n’est pas une maladie en soi, mais représente un facteur de risque de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocardeaccident vasculaire cérébral…). Son association avec le tabac, l’obésité, le diabète, le stress et/ou l’hypertension artérielle augmente ce risque.

Causes

Il existe plusieurs facteurs de risque dans l’hypercholestérolémie essentielle :
– le tabac ;
– la sédentarité ;
– une alimentation riche en graisses saturées (viande grasse, gâteaux…) qui augmentent le mauvais cholestérol (cholestérol LDL) ;
– une prédisposition génétique ;
– certaines maladies (diabète de type 2, insuffisance rénale chronique, hypothyroïdie…).

Les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 60 ans ont plus de risque de développer une hypercholestérolémie essentielle.

Symptômes

L’excès de cholestérol, ou hypercholestérolémie, est souvent asymptomatique (sans symptôme) et découvert lors d’un banal bilan sanguin de contrôle.

Les manifestations cardiovasculaires liées à un excès de cholestérol surviennent généralement tardivement dans les formes essentielles d’hypercholestérolémie, mais précocement dans les formes familiales :
– infarctus du myocarde ;
– angine de poitrine ;
– artériopathie des membres inférieurs (obstruction des artères des membres inférieurs) ;
– accident vasculaire cérébral…

Dans certains cas, surtout dans les formes familiales, il existe des manifestations dues à des dépôts de cholestérol comme :
– un xanthélasma des paupières (petite tache jaune) ;
– un arc sénile ou gérontoxon (opacité de la cornée en forme d’arc) ;
– des xanthomes (taches jaunes) cutanés ou tendineux (touchant les tendons)…

Une consultation médicale est nécessaire pour une prise en charge adaptée.

Conseils de prévention

Pour prévenir un excès de cholestérol, il est essentiel de suivre quelques recommandations :
– adopter un régime alimentaire équilibré, pauvre en acides gras saturés (consommer avec modération viandes grasses, pâtisseries…) ;
– privilégier les graisses insaturées contenues dans les poissons gras, les huiles végétales… ;
– cesser la consommation éventuelle de tabac ;
– pratiquer une activité physique régulière ;
– traiter une hypertension artérielle ou un diabète associé pour réduire le risque cardiovasculaire.

En l’absence de facteur de risque associé, il est recommandé de faire un premier bilan de son cholestérol à 40 ans pour un homme, à 50 ans pour une femme, puis tous les cinq ans.

Analyses – Examens

Pour confirmer le diagnostic d’hypercholestérolémie, il est nécessaire de réaliser un bilan biologique sanguin où seront dosés :
– le cholestérol global ;
– l’HDL-cholestérol (bon cholestérol, utile à la dégradation du surplus de cholestérol) ;
– le LDL-cholestérol (mauvais cholestérol qui peut se déposer sur les parois des artères et former des plaques d’athérosclérose qui obstruent les vaisseaux).

Un dosage des triglycérides est généralement associé.

Un taux de LDL supérieur à 1,6 g/l est considéré comme élevé. Toutefois, en l’absence de tout autre facteur de risque, une valeur de 2,20 g/l est tolérée. Avec un facteur de risque, il est recommandé de ne pas dépasser 1,9 g/l.

Traitements

Le traitement d’un excès de cholestérol dans le sang varie selon le sexe, l’âge, l’existence de facteurs de risque cardiovasculaires associés (diabète, sédentarité, obésité, tabac, hypertension artérielle…) et les antécédents familiaux d’hypercholestérolémie.

Pour faire baisser le cholestérol, on commence par adopter un régime alimentaire adapté : équilibré, pauvre en graisses saturées et privilégiant les acides gras insaturés contenus dans l’huile d’olive, de colza, poissons gras…

Le traitement peut aussi comprendre des médicaments hypolipémiants qui réduisent le taux de cholestérol :
– les statines : très largement prescrites, elles entravent l’action d’une enzyme utilisée par le foie pour produire du cholestérol ;
– les fibrates, pour augmenter l’élimination du cholestérol par les voies biliaires ;
– les chélateurs des acides biliaires, ou résines, fixent les acides bilaires dans les intestins, ce qui empêche l’absorption du cholestérol par l’organisme …

Lors d’une hypercholestérolémie familiale, le traitement médicamenteux peut débuter dès l’enfance.

Une transplantation hépatique est parfois indispensable dans les formes graves. Un suivi médical régulier est impératif.

En complément d’un traitement anticholestérol adapté, la phytothérapie et l’aromathérapie peuvent être utiles.

Phytothérapie

Des cures de légumes ou de fruits sont particulièrement utiles en complément des traitements anticholestérol prescrits et du régime alimentaire suivi :
– artichaut feuilles : les faire cuire comme pour les manger, recueillir l’eau de cuisson, filtrer et boire tiède, une tasse par jour ;
– ortie feuilles et fleurs : faire cuire comme des épinards pour en consommer une fois par jour. Par cure de 20 jours par mois ;
– pissenlit feuilles et boutons de printemps :  à consommer chaque jour en salade (avec de l’huile d’olive et du citron, sans vinaigre) ;
– oignon cru : un chaque matin ;
– pomme du Canada : manger une pomme crue le matin à jeun avec sa peau (après l’avoir lavée). Par cure de 15 jours par mois.

En infusion : bouleau feuilles. Mettre 30 g dans 1 litre d’eau, laisser infuser 10 minutes, filtrer. Une à deux tasses par jour, en cure d’au moins 20 jours par mois.

En infusion : pissenlit racines. Mettre 100 g dans 1 litre d’eau, porter à ébullition 10 minutes, filtrer. Une à deux tasses par jour, en cure d’au moins 20 jours par mois.

Aromathérapie

Contre le LDL-cholestérol : huiles essentielles de carotte, de citron, d’hélichryse italienne, 1 goutte de chaque dans une cuillerée à café d’huile d’olive riche en oméga-9, 2 à 3 fois par jour.

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