CHOMAGE AU BURKINA FASO : quand le recrutement devient de la loterie !!!
Ces dernières années, le taux de chômage va en crescendo au Burkina Faso. Cette situation angoisse les dirigeants mais surtout les jeunes diplômés. C’est ainsi que l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) voit le jour pour pallier au problème avec de nouvelles méthodes dont l’une est le tirage au sort.
Avoir un emploi décent est un rêve pour tout jeune diplômé mais le souci premier est comment y arriver vu que la majorité des sociétés privés et parapubliques confient les recrutements au promoteur national de l’emploi qui procède à un tirage au sort pour trouver les candidats adéquats. Comment se passe concrètement le tirage au sort? La méthode de dix personnes pour un poste est appliquée.
Ainsi, pour recruter, trente (30) personnes titulaires du Baccalauréat pour trois (03) postes pour le compte d’une société d’Etat, mille quarante-cinq (1 045) candidats se sont présentés. Donc, pour donner l’occasion à chacun de tenter sa chance, mille quarante cinq(1 045) papillons ont été coupés dont sur mille quinze (1 015) est mentionné le mot « NON » et sur trente papillons est gravé le mot « OUI ». Tous les papillons sont alors mis dans un panier et à tour de rôle chaque candidat tire le papillon qui déterminera son sort. A la fin du tirage, seuls les trente lauréats poursuivront le chemin qui mènera au recrutement des trois candidats finaux.
Cependant, la plupart des candidats interrogés pensent que ce procédé favorise la baisse de compétences dans les services publics car généralement ce ne sont pas les plus compétents qui tirent le « oui ».
Armelle OUEDRAOGO renchérit en ces termes : « Nous sommes sûrs que la manière de faire de l’ANPE n’est pas la meilleure vue qu’elle est aléatoire et peu convaincante ».
Abdoul Wahab OUEDRAOGO pour sa part, pense que l’ANPE doit changer de méthode en réceptionnant tous les dossiers pour permettre à tous les candidats de tester leur compétence à travers un test de niveau.
En somme toute les autorités burkinabés sont interpellées à trouver des solutions idoines pour permettre à l’ANPE de faire des recrutements plus objectifs et plus prometteurs pour les candidats.
Fatimata Sakandé
