Chronique du gouvernement : porter sa ceinture de sécurité, un geste qui sauve la vie de celui qui le fait ainsi que celle des autres

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Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 06 novembre 2013 a adopté un décret instituant le port obligatoire de la ceinture de sécurité pour les conducteurs et passagers des véhicules terrestres à moteur à quatre (04) roues et plus en circulation, aussi bien en agglomération qu’en rase campagne, dès lors que le siège qu’il occupe en est équipé.
Il s’agissait pour le gouvernement, à travers l’adoption de ce décret publié dans le journal officiel (JO) n°11 du 13 mars 2014, de réduire le taux de mortalité dû aux accidents de la circulation.
Mais force est de constater que depuis son adoption, le décret relatif au port obligatoire de la ceinture de sécurité n’est pas appliqué sur le terrain ou du moins les usagers tardent à se plier à ses exigences, alors qu’on assiste à une recrudescence des accidents de la circulation qui font à chaque fois de nombreuses victimes. Il s’avère alors plus que nécessaire et urgent de se conformer aux dispositions du décret de 2013, jusque-là rangé dans les oubliettes.

La ceinture de sécurité, son utilité en cas d’accident

La ceinture de sécurité est un dispositif de sécurité permettant de limiter les mouvements incontrôlables des passagers d’un véhicule, lors d’un choc. Ainsi, les occupants d’un véhicule en mouvement décélérant brutalement lors d’un choc, ne sont pas projetés contre des obstacles, par leur inertie.
En effet, lorsqu’un accident se produit, l’occupant de la voiture qui n’a pas attaché sa ceinture de sécurité, continue de bouger à la même vitesse que celle de la voiture avant l’impact. Il est donc projeté vers l’avant, dans l’habitacle du véhicule (généralement dans le volant s’il s’agit du conducteur ou dans le dossier du siège avant s’il s’agit d’un passager assis à l’arrière). Il peut également être entièrement éjecté du véhicule, auquel cas les risques de blessures graves, voire les blessures mortelles, sont démultipliés.
Par contre, si l’occupant a attaché sa ceinture de sécurité, il est maintenu à son siège. Sa vitesse chute donc en même temps que celle de la voiture, de sorte que l’énergie mécanique à laquelle son corps est exposé est beaucoup moins importante. En cas de choc ou de freinage brusque, la ceinture de sécurité permet de répartir la force de l’impact au niveau des parties les plus résistantes du corps humain, d’empêcher que les occupants ne soient éjectés du véhicule, et d’en protéger les occupants.
D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en cas d’accident, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 40 % à 65 % pour les passagers assis à l’avant, et de 25 % à 75 % pour les passagers à l’arrière. Toutefois, le port de la ceinture de sécurité n’est obligatoire à l’avant et à l’arrière des voitures que dans 57 % des pays.

Comment porter la ceinture de sécurité ?

Une ceinture de sécurité est composée habituellement d’une sangle ventrale et d’une sangle diagonale. La sangle diagonale se porte près du corps, par-dessus l’épaule et sur le thorax, jamais sous le bras ni à la base du cou. La ceinture ventrale quant à elle doit être serrée contre le corps et passe sur les hanches. La sangle basse doit appuyer sur les os du bassin qui peuvent supporter une pression considérable en cas de choc, et non sur le ventre qui est le centre d’organes vitaux.
En théorie tous les types de véhicule de transport de personnes sont équipés de ceintures de sécurité : automobiles, autocars, camions, et avions. L’exception notable est la motocyclette du fait de son absence de carrosserie et surtout de toit.
Tout conducteur et les passagers à l’avant et à l’arrière d’un véhicule à moteur, sont tenus de porter la ceinture de sécurité dès lors que les sièges qu’ils occupent en sont équipés. Les conducteurs des véhicules automobiles doivent informer les usagers des autocars de l’obligation du port de la ceinture de sécurité par tout moyen comme des panonceaux ou des pictogrammes apposés sur chaque siège.
En effet, ils sont responsables du défaut de port de la ceinture de sécurité par les passagers et sont, par conséquent, tenus au paiement de l’amende en cas de contrôle, si un passager n’a pas attaché sa ceinture. Et l’article 6 du décret de 2013 ci-dessus cité dispose que tout contrevenant à la mesure du port obligatoire de la ceinture de sécurité est puni d’une amende de 6 000 francs CFA.
Toutefois, les conducteurs récidivistes, aux termes de l’article 7 s’exposent, en plus de l’amende, à un retrait d’au moins un mois de leur permis de conduire.

Ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière

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