« La situation nationale va de mal en pis » c’est fort de ce constat que la coalition Bori Bana a animé un point de presse ce jeudi 08 juin 2017 à Ouagadougou. L’objet de cette rencontre avec les journalistes est de dénoncer la gouvernance actuelle du parti au pouvoir mais aussi dénoncer les « allégations mensongères » que subit la coalition depuis sa création.
Lancée officiellement le 28 mai 2017, la Coalition Bori-Bana n’entend céder ni aux manipulations ni aux pressions de toutes natures dont elle fait l’objet. Elle l’a annoncé ce jeudi 08 juin 2017 à Ouagadougou au cours d’un point de presse. Cette rencontre avec les journalistes vise à dénoncer ces allégations mensongères orchestrées par le parti au pouvoir et ses OSC satellites.
En dehors des accusations non fondées comme quoi la coalition Bori Bana aurait reçu de l’argent de l’extérieur pour déstabiliser le Burkina Faso, ce pouvoir n’a rien à proposer comme projet de développement au peuple burkinabè, l’a signifié Safiatou Lopez, Porte-parole de la coalition.
Corruption, impunité, insécurité, bref pour la coalition Bori Bana, le gouvernement actuel manque de solutions aux problèmes du pays. C’est pourquoi Safiatou Lopez, estime que « L’énergie avec laquelle ils sont en train de se débattre pour nous créer des problèmes, je pense que cela peut leur servir à travailler dans le sens des aspirations des peuples burkinabè parce qu’ils n’arriveront pas à nous arrêter, ça au moins c’est clair ».
Les membres de la coalition ont tenu aussi à témoigner leur soutien à l’opposition politique burkinabè sur la question du nouveau code électoral. Ils disent s’inscrire dans le sens du retrait pur et simple du projet de loi portant révision du code électoral. Pour la coalition Bori Bana, c’est une loi liberticide qu’elle entend combattre. Hervé Ouattara, membre de la coalition a tenu à mettre le gouvernement en garde « Pour le code électoral, il faut faire très attention parce que c’est notre article 37 et cela est encore plus grave ».
En guise de proposition à la lutte contre la corruption, la coalition Bori Bana exige un audit de la SONABEL et la publication de la liste de ses débiteurs, car elle estime qu’il faut une meilleure gestion de cette société qui est restée longtemps la vache laitière des gouvernants.
Bori Bana n’est ni un parti politique ni un régime de déstabilisation du pouvoir, ont précisé les membres de la coalition. Pour eux, on ne peut pas vouloir un changement et son contraire et Marcel Tankoano conclut en ses termes « véritablement le pays est bloqué ».
« Vous nous avez promis le changement en 100 jours », c’est pourquoi la coalition demande au gouvernement de respecter les engagements pris devant le peuple Burkinabè.
La coalition Bori Bana qui en « jula » signifie la course est fini, entend poursuivre la lutte pour un changement réel au profit du peuple burkinabè
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info