Des OSC regroupés au sein de l’organisation pour le renforcement des capacités de développement ORCADE ont animé une conférence de presse ce mardi 11 avril 2017 à Ouagadougou. Objectif : Appeler les sociétés minières à respecter les dispositions prévues dans le nouveau code minier.
L’adoption du nouveau code minier le 26 juin 2015 par le Conseil national de la transition et qui a permis de créer le fonds minier de développement local procède au respect d’un accord international auquel le Burkina Faso ne peut se soustraire. Les sociétés minières se doivent donc de respecter le code minier. C’est la conviction de Jonas Hien, Représentant de l’organisation pour le renforcement
des capacités de développement ORCADE. Pour lui, ce nouveau code vient rendre justice en partie aux populations affectées par l’exploitation minière. 1% de leur chiffre d’affaire mensuel, c’est la contribution demandée à ces sociétés pour alimenter le fonds minier de développement local. Mais elles exercent des pressions sur les autorités burkinabè pour que cela ne soit pas appliqué indique Jonas Hien. En effet ces sociétés doutent de la bonne gestion du fonds par l’Etat. Elles estiment faire mieux que l’Etat dans la bonne gestion et de transparence des ressources du Fonds minier de développement local. Elles estiment également qu’il revient aux sociétés minières de conduire la politique de développement au profit des communautés des localités minières affectées. Il en veut pour preuve un document produit par la chambre des mines à l’intérieur duquel les miniers souhaitent une relecture de ce nouveau code. A défaut d’une relecture, ils proposent un paiement de 0.5% de leur chiffre d’affaire mensuel a l’Etat et l’autre moitié sera affecté à leurs propres actions de développement communautaire. Pour les OSC réunis sous la bannière de l’ONG ORCADE, il n’en est pas question car les sociétés
minières ont déjà montré leur limite en matière d’action de développement au profit des populations locale, mettant ainsi en mal la paix sociale sur les sites miniers. Ces OSC n’accepteront donc pas cette coupure de 1% à repartir entre deux entités pour une cogestion des sociétés minières. Jonas Hien et ses camarades réaffirment donc leur détermination à faire respecter le nouveau code minier tel qu’adopté par le Conseil national de la transition. Pour ses OSC, le secteur minier est un secteur complexe et compliqué. Néanmoins, ils rassurent les sociétés minières que le code minier n’a prévu aucune disposition qui puissent faire partir les investissements miniers du Burkina. C’est pourquoi ils restent tout de même disposer à contribuer à la visibilité de la contribution des sociétés minières au fonds minier de développement local.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC Info