Région du Centre
Un séminaire a été animé le mercredi 15 mars 2017 au Camp militaire Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso dans la région des Hauts-Bassins sur les défis sécuritaires à relever. Le gouverneur de région, Antoine Atiou était parmi les conférenciers du jour.
« Stratégies et activités du ministère de la Défense néerlandaise en Afrique de l’Ouest », « relations civilo-militaires », ou encore « état des blessés de guerre », étaient les thèmes sur lesquels ont porté les discussions. Le gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, premier conférencier, a fait une présentation de sa région. La région des Hauts-Bassins est une région à grandes potentialités et qui abrite plusieurs diversités culturelles. Région carrefour, elle est parfois sujette à plusieurs tares dont la menace terroriste. « La région des Hauts-Bassins fait partie des régions qui sont en proie à la menace terroriste. En mars 2015, la brigade de gendarmerie de Samorogan a été attaquée. Il y a des velléités de menaces qui sont constatées dans cette région. Il convient de voir dans quelles mesures civiles et militaires, nous pouvons nous donner la main pour prévenir d’éventuels faits terroristes », dit Antoine Atiou. Au-delà de tout cela, la région est confrontée à des problèmes sociaux comme les grossesses en milieu scolaire, les enfants de la rue, les filles-mères dont plus de 800 dénombrées en 2016. Il y a également la question de la délinquance qui prend du terrain.
Pour prévenir les questions d’insécurité qui ne se résument pas seulement au terrorisme, le Colonel Maïga dans sa communication, soutient que les relations entre civils et militaires doivent être exemptes de tout conflit pour assurer efficacement la sécurité du territoire burkinabé. Pour lui, les relations entre civils et militaires vont au-delà des renseignements, vu que plus de 80 % des services rendus par les centres de santé militaires sont destinés aux civils.
Pour le Colonel Ensing, il y a la nécessité de créer un réseau qui va permettre de combattre et vaincre le terrorisme. C’est pourquoi, le ministère de la Défense néerlandaise a mis en place des stratégies appuyées par des activités qui permettent de couvrir l’Afrique et protéger sa population contre les menaces, et particulièrement celles terroristes.
L’épouse de l’ambassadeur des Pays-Bas au Burkina Faso, Jenny Slegh a animé une communication sur les violences basées sur le genre où elle a pris le cas des victimes de guerre en République Démocratique du Congo. Elle parle de son ONG « Living peace » qui soutient les victimes de guerre et les aide à se réintégrer dans la société. Cette journée d’échanges a permis de renforcer les liens de coopération entre les deux pays, mais également de trouver des solutions afin de renforcer les relations civilo-militaires pour mieux combattre le terrorisme.
Nicole A.B. OUEDRAOGO