Croissance démographique : le Burkina Faso à la recherche d’un remède approprié

Croissance démographique : le Burkina Faso à la recherche d’un remède approprié

Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme population au Burkina Faso, l’Union Européenne a accordé une subvention de plus de 17 milliards à l’institut supérieur des sciences de la population (ISSP). Pour marquer ainsi le démarrage officiel de ce programme, un colloque a été organisé au sein de l’institut ce mardi 10 avril 2018 autour du thème « population et développement au Burkina Faso : quels leviers et quelles actions ? ». La cérémonie d’ouverture de ce colloque a été co-présidée par Mme Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, ministre de l’économie, des finances et du développement et Pr. Alkasoum MAIGA, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation en présence de M. simeon SAWADOGO, ministre en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation et de Jean LAMY, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union Européenne. Lors de son allocution, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, ministre de l’économie, des finances et du développement a souligné le bien-fondé de ce programme. Elle a indiqué que la population du Burkina Faso croit à une vitesse fulgurante et qu’il est nécessaire que des actions soient entreprises afin de réduire l’élan de cette progression. Pour madame le ministre, la situation est assez inquiétante et mérite une attention particulière de la part des gouvernants, des chercheurs et des populations elles-mêmes. « Chaque année une population équivalente à celle de la ville de Bobo-Dioulasso, s’ajoute à la population de l’année précédente. A ce rythme, la population du Burkina doublera tous les 23 ans. De plus, 78% de la population a moins de 35 ans ce qui implique des charges sociales de plus en plus élevées pour les ménages mais aussi pour l’Etat » a indiqué Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI. Pour donc éviter cette phase difficile qui freinera à coup sûr le développement du Burkina Faso, le programme population de l’Union Européenne est une bonne alternative. Il permettra, selon la ministre, de renforcer la capacité de l’Etat à mieux connaitre les dynamiques de sa population en vue d’une meilleure élaboration des politiques publiques. Avant de clore son propos, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI a traduit la gratitude du Gouvernement Burkinabè à l’Union Européenne pour cet accompagnement.

Un accompagnement qui, en principe, devra permettra à l’ISSP de mettre en œuvre le sous-programme « renforcement des capacités, recherche et production de connaissance sur la population, diffusion des connaissances et plaidoyer en vue de la prise de décisions » dont les principales activités sont entre autres : la réalisation de différentes études (étude sur la migration, le genre, les mariages précoces, l’accès à l’éducation etc.), la formation et la sensibilisation des acteurs ( formation d’étudiants en sciences de la population, en statistiques sociales, formation d’acteurs de la société civile, de l’administration publique, du personnel des collectivités territoriales en statistiques appliquées aux questions de développement etc.), la production et la diffusion de connaissances adaptées pour les décideurs, l’organisation d’ateliers de dissémination des résultats etc. Jean LAMY, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union Européenne, lui, s’est dit satisfait du lancement de ce programme. Il a justifié cet appui par l’excellence de la coopération entre le Burkina Faso et l’Union Européenne et l’ambition de son institution d’accompagner les efforts du Gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers le PNDES.

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